Les sept candidats en lice, dont le président sortant Denis Sassou N'Guesso sont d'ores et déjà avertis des contraintes de taille à relever.
En tête de ces difficultés figurent la gestion de la crise sanitaire en termes de prise en charge des cas positifs à la Covid-19, de campagne de vaccination et de gestion des impacts socioéconomiques de la pandémie.
Le pays qui comptabilise plus de 9 mille infections dont plus de 7 mille cas de guérison vient de recevoir ses premières doses du vaccin contre le coronavirus (100 mille). Ce premier lot sera suivi, selon un responsable du ministère de la santé, d’autres doses (un million). Les autorités misent sur la vaccination pour assurer un retour à la normale des activités dans les plus brefs délais.
Sur le plan économique, le Congo qui a souffert depuis l’année 2014 de la chute vertigineuse des prix du pétrole, vit au rythme d’une récession économique accentuée par la crise sanitaire liée à la Covid-19, avec à la clé une baisse des activités de l’ordre 26,5%.
Cette situation a aggravé le déficit budgétaire, plombé le PIB et privé d’emplois nombre de population active.
Au volet politique, les observateurs, les médias et l’ONU souhaitent une présidentielle apaisée exempt de violences physiques ou verbales et de discours haineux, appelant à privilégier le dialogue pour résoudre tout différend.
Débutée le 5 mars, la campagne électorale qui a pris fin vendredi à minuit a été l’occasion pour les candidats de dévoiler leurs programmes et d’essayer de convaincre les électeurs de voter pour eux.
Les militaires, gendarmes et policiers ont ouvert le bal, mercredi. C’est la première fois, de l’histoire du pays, que les membres des forces publiques accomplissent leur droit de vote hors casernes.
A cet effet, 131 bureaux de vote dont 30 à la Capitale Brazzaville ont été mis à leur disposition.
A la différence du vote général, le dépouillement du vote de la force publique ne se fait pas le même jour, selon le président de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), Henri Bouka, précisant tout de même que les délégués des candidats peuvent au fur et à mesure demander que soient insérées les observations qu’ils croient utiles dans le procès-verbal tout au long du vote.
Outre le président sortant Denis Sassou N’Guesso, six candidats ont été retenus par la Cour constitutionnelle. Il s’agit, en l’occurrence de Mathias Dzon, Guy Brice Parfait Kolelas, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, Albert Oniangué, Anguios Nganguia Engambé et Dave Uphrem Mafoula.
La candidature de Michel Mboussi Ngouari, président du Mouvement national pour la libération du Congo (MLC, opposition) et ancien candidat à la dernière présidentielle de 2016 a été recalée pour "une incohérence entre la signature apposée au bas de sa déclaration de candidature et le spécimen de celle produite au dossier", selon la Cour.
Le président sortant Sassou N’Guesso mise sur une réélection dès le premier tour comme en témoigne son slogan de campagne "Un coup, K-O", tandis que les autres candidats comptent jouer leur chance à fond pour arriver à la magistrature suprême.
Campagne terminée, la balle est dans le camp des électeurs qui, en dépit des restrictions sanitaires dues au coronavirus, sont appelés à se mobiliser pour choisir leur prochain président.