"Il est temps que l'Europe s'implique davantage pour la résolution de ce conflit et s'engage à soutenir la proposition d'autonomie dans les provinces du sud présentée par le Maroc", a indiqué l'ambassadeur lors d'une visioconférence organisée par l'institution belge "le cercle royal gaulois artistique et littéraire".
M. Ameur a insisté que l'Union européenne "ne peut pas se permettre d'avoir une position de neutralité négative", relevant que face aux enjeux sécuritaire, migratoire et climatique et aux menaces qui pèsent sur la région, l'Europe a intérêt à ce que le Maghreb surmonte le blocage et retrouve son unité.
"De par sa proximité géographique, historique et culturelle, l'Europe est directement impactée par ce conflit", a noté l'ambassadeur, relevant que de plus en plus de voix se sont élevées ces derniers temps dans le Vieux Continent pour demander à l'UE de s'engager davantage, en vue de faire avancer la résolution de ce différend artificiel.
Lors de cette visioconférence organisée sous le thème "La reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur les provinces sahariennes : signification et portée", M. Ameur est revenu sur la décision américaine qui s'inscrit selon lui, dans "une perspective de paix et une logique de solution".
La reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur son Sahara est venue rompre le statu quo et a enclenché une dynamique positive à l'échelle internationale, s'est félicité l'ambassadeur.
Rappelant l'ouverture par plusieurs pays de consulats dans les provinces du sud, M. Ameur a souligné le soutien grandissant à la proposition marocaine d'autonomie et à l’intégrité territoriale du Royaume, mettant l'accent sur la nécessité de consolider cette dynamique et de soutenir l’initiative d'autonomie dans les provinces du sud sous la souveraineté du Maroc, en vue de sortir ce dossier de l'impasse.
L'ambassadeur a également mis en exergue les efforts du Royaume pour la résolution de ce conflit qui s'éternise depuis près d'un demi siècle et son attachement au processus politique sous les auspices de l'ONU.
Le Maroc, a-t-il affirmé, a toujours exprimé sa bonne volonté et privilégié une démarche de "négociation et de compromis" pour aboutir à une issue consensuelle à ce conflit.
Le diplomate a par ailleurs mis en exergue la forte dynamique de développement socio-économique enclenchée dans les provinces du sud qui a permis à cette région de devenir un pôle de rayonnement et de prospérité au Maroc et en Afrique.
Cet essor que connait le Sahara marocain, qui est le résultat d'importants efforts déployés par le Royaume sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI et à la faveur d'investissements colossaux, profite directement à la population locale, a-t-il relevé.
L'ambassadeur est également revenu sur l'intervention des Forces Armées Royales (FAR) pour restaurer et préserver la sécurité et la libre circulation des personnes et des biens dans la zone tampon d'El Guerguarat, rappelant que le Maroc, qui a réaffirmé son attachement au cessez-le-feu, a mené cette opération pacifiquement et dans le respect de la légalité internationale.