Dans un podcast du PCNS intitulé "L'émergence économique des pays africains à l'épreuve du Covid-19", M. Lo a mis l'accent sur le grand ralentissement de la croissance et de la réduction globale de la pauvreté dans le continent avant l'avènement du Covid-19, en dépit des disparités importantes entre les pays.
Il a en outre évoqué l'impact de la pandémie sur l'économie africaine, en particulier les petits pays, plus pauvres, qui dépendent généralement d'une seule ressource ou d'un seul secteur.
M. Lo a, à cet effet expliqué que le scénario le plus probable de la pandémie du Covid-19 sur le continent africain serait le "scénario jaune": Un covid-19 qui s'estomperait lentement en Afrique.
"Il n'y aura pas une réduction drastique et rapide des cas comme dans plusieurs autres pays, raison pour laquelle, il est impératif de faire en sorte à ce que cette lenteur ne favorise pas l'apparition d'une nouvelle variante du virus, susceptible de créer des risques pour le futur", a-t-il fait observer.
Après avoir rappelé que l'Union Africaine avait défini un agenda 2063 qui permettrait à l'Afrique de rejoindre le train du développement comme l'ont réussi les autres continents, l'économiste a relevé que l'Afrique, juste avant l'apparition de la pandémie, aspirait de plus en plus à l'émergence.
"Pour mesurer cette ambition d'émergence africaine, nous même, à travers l'Institut Émergence, avons mené des recherches sur ce concept en plus de construire l'indice synthétique d'émergence économique, qui comprend différentes dimensions, en l'occurrence, le dynamisme économique, la richesse inclusive, la transformation structurelle et l'insertion dans l'économie mondiale", a-t-il précisé.
Et de soutenir qu'"en utilisant les méthodes de l'indice factoriel, il est possible en donnant des scores aux différents pays de bâtir des classes. Parmi les pays en développement, on a pu avoir un échantillon de plus de 100 pays, qui comptait 45 pays africains, classés en pays pré-émergents, pays potentiellement émergents, pays aspirants l'émergence et pays émergés".
Il a, par ailleurs, estimé que "les populations africaines ne sont pas forcement toutes prédisposées à se vacciner, en raison de leur appréhension quant aux effets secondaires des vaccins, d'où la nécessité d'élaborer des programmes de communication efficaces et renseignés à même de les éclairer".