Le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération célèbre cette bataille historique en rappelant le combat héroique et la lutte menée par le peuple marocain pour le parachèvement de l’intégrité territoriale du Royaume et de l’unité nationale, couronnées par le départ du dernier soldat espagnol le 28 février 1976 des provinces du Sud.
La bataille de Dcheira est riche en symboles d’unité et de symbiose entre les fils du Nord et du Sud du Royaume qui ont fait avorter tous les complots et manœuvres des occupants étrangers, relève le Haut-commissariat dans un communiqué ajoutant qu’il s’agit en effet d’une occasion pour le peuple marocain de rendre un vibrant hommage à la bravoure, aux sacrifices et à l’héroïsme dont les combattants et les martyrs ont fait montre face au colonisateur espagnol.
C’est ainsi que le 13 janvier 1958, dans la localité éponyme, à 25 km à l’est de Laâyoune, les membres de la résistance et de l’Armée de libération ont mené la bataille de Dcheira contre l’armée espagnole, lourdement équipée en armements et en moyens logistiques.
Engagé dans une vaste opération de ratissage contre la résistance marocaine, l’état-major espagnol n’avait, à aucun moment, imaginé que ses troupes allaient être humiliées par une telle défaite face à des résistants aux effectifs réduits et légèrement armés, mais décidés à lutter avec abnégation pour la défense de l’unité de leur pays.
Cette victoire a ainsi marqué le début d’une série de hauts faits d’armes contre les forces coloniales dans le Sahara marocain, en l’occurrence celles de "Rghiwa", "Lamsid", "Oum Lâacher" et "Mergala".
La bataille de Dcheira constitue de ce fait une étape importante dans le long processus de lutte menée par Feu SM Mohammed V pour la libération du Maroc du joug de l’occupation, un processus poursuivi par Feu S.M. Hassan II pour la récupération des provinces du Sud du Royaume. En concomitance, le Maroc menait un combat politique pour parachever son unité nationale et déployait une action diplomatique intense au niveau des instances internationales.
Ces efforts ont conduit en 1958 à la récupération de Tarfaya, de Sidi Ifni en 1969 et au recouvrement des provinces du Sud à la faveur de la glorieuse Marche verte, couronnée par le départ du dernier soldat espagnol le 28 février 1976.
Sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc accélère aujourd’hui son élan de mobilisation pour défendre son intégrité territoriale chèrement acquise, tout en réaffirmant au monde entier sa ferme volonté d’œuvrer à mettre fin au conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Dans ce cadre, le Haut-commissariat exprime son rejet des tentatives d’obstruction du trafic entre le Maroc et la Mauritanie et de modification du statu quo juridique et historique à l’Est du mur de défense, se félicitant de l’intervention pacifique des Forces armées royales pour rétablir la circulation civile et commerciale sur le passage d’El Guerguarat, ainsi que des victoires diplomatiques enregistrées par le Royaume, dont la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté pleine et entière du Royaume sur l’ensemble de son Sahara.