Selon la Direction provinciale des Eaux, Forêts et de la lutte contre la désertification, il a été procédé à la reconstitution de 1.400 Ha d’arganiers dans la province de Guelmim depuis l'année 2006.
L'un des projets pilotes dans ce domaine figure la régénération de l'arganier dans la commune de Tagante (province de Guelmim), mis en œuvre par la Direction et relatif à la restauration des écosystèmes écologiques forestiers endémiques et locaux.
L'arganier représente 88% des formations forestières de la province, estimée à 31. 700 Ha, et qui sont constitués, en plus de l'arganier, de 5% Thuya de Berbérie, 6% d’Acacia saharien et d’autres espèces d’arganiers, a indiqué à la MAP le Directeur provincial des Eaux et Fôrets et de la Lutte Contre la Désertification de Guelmim, Anouar Jao.
Le responsable provincial a également souligné que la commune de Tagante figure parmi les zones ciblées par le programme de la Direction provinciale visant à reconstituer l’arganier sur une superficie de 300 Ha.
En chiffres, avec une densité moyenne de 5 à 60 arbres/Ha, l’arganeraie de la commune de Tagante enregistre un déséquilibre écologique, ce qui nécessite une intervention pour rétablir l'équilibre au niveau de cette localité pour atteindre la densité naturelle estimée à 200 arbres/Ha, a-t-il expliqué.
Dans une déclaration à la MAP, M. Anghir Boubacar, membre de la Fédération Interprofessionnelle de la Filière de l'Argane a souligné que le projet de la reconstitution de l’arganier dans la commune de Tagante s’inscrit dans le cadre des projets menés par l’Etat pour structurer le domaine forestier au niveau national.
Il a dans ce sens rappelé les objectifs fixés dans le cadre du contrat-programme de mise à niveau du système de l’arganier, signé le 04 octobre 2013 devant SM le Roi Mohammed VI, citant à cet égard la réhabilitation de 200.000 ha à travers la plantation, la régénération et la sylviculture de cet arbre.
L’arganier joue un rôle majeur dans le développement local, a-t-il poursuivi, tout en plaidant pour la préservation et la valorisation de cet arbre singulier.
L’importance de l’arganier et des pratiques et savoir-faire qui lui sont liés leur ont valu d’être classés par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), a-t-il ajouté.
Parmi les objectifs du contrat-programme de mise à niveau du système de l’arganier figurent la création de fermes modernes d’argan et l’augmentation de la production annuelle de l’huile d’argan de 4.000 tonnes par an, pour s’établir à terme à quelque 10.000 tonnes.
L’effort porte aussi sur la mise en place de projets modernes visant à valoriser et à promouvoir les produits d’argan dans le cadre des projets des Piliers I et II du Plan Maroc Vert, la protection des spécificités de l’appellation "Label Maroc" de l’arganier et des différents produits et dérivés sur le marché international et la promotion de la recherche scientifique liée à cet arbre.