En effet, les autorités kényanes sont en train de mobiliser les industriels à travers le pays pour une augmentation générale de la production. L'objectif étant d'être capable d'alimenter le vaste marché de 1,3 milliard de consommateurs que vient de favoriser la Zone de libre-échange continentale africaine, selon une sortie médiatique du ministère de tutelle devant la presse locale.
Historiquement, le Kenya est un grand exportateurs de produits horticoles, le thé, le café, mais aussi le ciment et le poisson. Jusqu'ici, 74,3% des exportations kényanes s'écoulaient dans la sous-région est-africaines. Dans le cadre de la Zlecaf, le ministère de l'Industrie veut mettre l'accent sur l'agroalimentaire, afin d'approvisionner les marchés africains des principaux produits importés d'ailleurs dans le monde.
Outre ses voisins, le Kenya voudrait pouvoir approvisionner les autres sous-région, mais cogite autour du défi logistique.
«Les ventes vers les pays de l'ouest et du sud de l'Afrique pourraient être difficiles en raison des infrastructures routières et ferroviaires inadéquates qui sont nécessaires pour rendre accessible leur livraison aux consommateurs», a déclaré Betty Maina, minitsre kényane de l'Industrialisation, du Commerce et du Développement des entreprises.
Pour dépasser cet handicap, le gouvernement kényan explore actuellement la piste d'une coopération avec les transporteurs aériens.
Le nouveau marché, créé dans le cadre de l'accord de Zone de libre-échange continentale africaine, rassemble environ 1,3 milliard de consommateurs en Afrique, et un produit intérieur brut (PIB) combiné de 3,4 billions de dollars.
Selon la Banque mondiale, cela pourrait permettre de sortir jusqu'à 30 millions d'Africains de la pauvreté extrême.
"Il ne s'agit pas que d'un accord commercial, mais aussi de notre espoir de sortir l'Afrique de la pauvreté", avait déclaré Wamkele Mene, le Secrétaire général de la ZLECAf, lors de la cérémonie virtuelle de lancement.
Ce marché devrait également stimuler le commerce intra-africain, promouvoir l'industrialisation, créer des emplois et améliorer la compétitivité des industries africaines sur la scène mondiale.
Le pacte renforcera également l'autonomie des femmes en améliorant leur accès aux opportunités commerciales. Les femmes représentent la plus grande part des commerçants informels, soit 70 à 80 % dans certains pays.