Les hommes de Lhoucine Ammouta entameront cette rencontre avec détermination pour réaliser un exploit sans précédent, celui d'être sacrés pour la deuxième fois consécutive, après avoir remporté l'édition 2018 à Casablanca. Il s'agit d'écrire un nouveau chapitre de la suprématie du football marocain sur le continent africain.
Les analystes sportifs sont unanimes sur le fait que l'équipe nationale marocaine, favorite de la compétition, est capable à la faveur de son capital humain de réaliser cet exploit, avançant les facteurs d'harmonie, de réalisme et d'efficacité qui ont caractérisé la performance des Lions de l'Atlas sur le terrain en inscrivant 13 buts depuis le début de la compétition et en encaissant seulement deux buts.
L'un des facteurs qui ont contribué à réaliser cette performance est la grande expérience acquise par les joueurs marocains au niveau des compétitions africaines des clubs, qu'il s'agisse de la Ligue des champions, de la Coupe de la Confédération ou de la Super Coupe.
Les éléments nationaux aspirent à relever un ensemble de défis, dont le plus important est d’égaliser le record de titres de CHAN détenus par la République Démocratique du Congo sacrée à deux reprises, en plus de dépasser la performance de la génération qui a remporté le premier titre à Casablanca avec 14 buts sous la direction du cadre national Jamal Sellami, un objectif à portée de main pour les coéquipiers de Soufiane Rahimi qui ont inscrit 13 réalisations.
Ce statut de favoris est également conforté par la tendance haussière des performances du onze national, car après une entrée en jeu timide dans les deux premiers matches de la phase de groupes, la cadence des hommes de Lhoucine Ammouta a connu une ascension fulgurante traduite par de larges victoires dans les rencontres suivantes.
Les choix tactiques de l'entraîneur Ammouta ont eu un grand impact sur l'équipe nationale pour atteindre ce niveau d'efficacité, grâce à des plans de jeu modernes mis en œuvre via des attaques organisées, un bon déploiement sur le terrain, la domination du milieu de terrain, la pression sur le porteur du ballon, les infiltrations des ailiers pour soutenir les attaquants, la défense et l'attaque avec le plus grand nombre de joueurs, et l'exploitation des coups de pieds arrêtés.
Avant ce match décisif, le staff technique de l’équipe nationale s’attèle à redonner de la fraicheur physique et morale aux joueurs, de se concentrer davantage sur les clés du jeu de l'équipe malienne et d’examiner ses points de force et de faiblesse, et ainsi entamer la finale avec une préparation maximale.
À cet égard, le sélectionneur national Lhoucine Ammouta a indiqué dans des déclarations à la presse que cette rencontre sera difficile, mettant l’accent sur la nécessité de "ne pas sous-estimer l'adversaire", exprimant toutefois sa grande confiance dans son groupe qui a une forte ambition de s'imposer à nouveau.
De son côté, la sélection malienne, avec sa composition de joueurs expérimentés, ambitionne d’être sacrée lors de cet événement continental pour la première fois de son histoire, après avoir disputé la finale de l'édition 2016, qui s'est déroulée au Rwanda, et l'a perdu au profit de la République démocratique du Congo. Le Mali a validé son ticket pour la finale en s’imposant face à la Guinée aux tirs au but sur le score de 5 buts à 4.
La sélection nationale et son homologue malienne se sont affrontées en novembre dernier en match amical sur la pelouse du stade Seyni Kountché à Niamey au Niger. Le Maroc avait remporté le match par 1 but à 0 inscrit par l’attaquant Ayoub Kaabi (33e). Ayoub aura certainement à cœur de réitérer l'exploit pour retourner au Maroc avec un deuxième sacre qui permettra au football national de reprendre les rênes du football africain.