Cette session, dont les travaux se poursuivent à huis-clos, en prélude à la 34eme session ordinaire du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (6 et 7 février) placé cette année sous le thème : «Arts, Culture et Patrimoine: des leviers pour construire l’Afrique que nous voulons», examinera le rapport annuel sur les activités de l’organisation panafricaine et de ses organes, ainsi que celui portant sur la réponse de l’UA à la pandémie du coronavirus.
L’examen du projet de l’ordre du jour du 34ème Sommet ordinaire de l’UA, ainsi que les points liés aux élection et nomination au sein des structures de la Commission de l’UA, seront également au centre de cette session.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, M. Nasser Bourita, qui intervenait mercredi lors de la première journée des travaux du Conseil exécutif a souligné que l'année 2020 a été une année "très difficile" sous l'effet de la pandémie de la Covid 19, mais grâce à l'engagement de la Commission de l'UA, des progrès importants ont été réalisés, citant notamment l’entrée en vigueur de l’Accord sur le libre-échange continental, les réformes institutionnelles importantes qui ont été entreprises et les progrès enregistrés pour établir la paix et la sécurité dans le continent.
Des défis se posent également au niveau du renforcement du professionnalisme, de l’éthique et l’expertise au sein de la commission loin de l’activisme et du manque de professionnalisme, a-t-il notamment relevé.
Le ministre a noté que le panafricanisme qui animait le groupe de Casablanca, au début des années 60, trouve aujourd'hui sa continuité dans la nouvelle génération de leaders africains.
Mettant l'accent sur la commémoration du 60-ème anniversaire de la Conférence de Casablanca lors des travaux de cette session, le ministre a rappelé qu'en 4 janvier 1961, feu SM le Roi Mohammed V réunissait à Casablanca une conférence internationale dans le but d'adopter la Charte de Casablanca et de favoriser l'unité continentale.
De son côté, le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat qui intervenait lors de la séance d’ouverture avait décliné les points marquants des priorités de l’action de la Commission durant ces quatre dernières années en citant l’intégration régionale, les infrastructures, la gouvernance démocratique, la paix et la sécurité, la réforme institutionnelle, la Santé, les affaires sociales, la science et l’innovation, l’environnement, l’autosuffisance alimentaire, le rapprochement de l’Union africaine des populations et l’affirmation de l’Afrique sur la scène mondiale.
Si la trajectoire de l’Union africaine est certes jalonnée de succès, elle n’ pas été cependant à l’abri d’insuffisance, de lacune et de dysfonctionnement patents, a souligné le président de la Commission.
La montée de l’extrémisme violent, le radicalisme religieux, les conflits post-électoraux, les assauts récurrents des groupes terroristes, le réveil violent du communautarisme, les diverses expressions socio-politiques du déficit de gouvernance publique sont autant de défis que les États membres, appuyés par l’Union, doivent relever pour inscrire le continent sur la trajectoire irréversible de la modernité politique, avait dit M. Faki Mahamat.