Dans une déclaration à la MAP, M. El Mandour, également professeur universitaire, a ajouté que cet édifice a été ainsi créé en hommage au rôle majeur du ministère des Habous dans la gestion de cette richesse ainsi qu’à la révolution hydraulique enclenchée par le regretté Souverain, Feu SM Hassan II, notamment en ce qui concerne la construction des barrages et la politique de stockage des eaux.
Et d’enchaîner que la mise en place de ce Musée, unique en son genre, a également pour objectif essentiel de saluer et de mettre en évidence la politique clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI dans ce domaine, la stratégie nationale de l’eau et la vision 2030-2050 en la matière.
Après avoir mis en avant l’emplacement stratégique de cette structure à l’entrée du site emblématique de la Palmeraie dans la cité ocre, le responsable a expliqué que le Musée traite d’une dizaine de thématiques se rapportant à l’eau, à travers une exposition dans la Tour permanente de l’édifice, outre des expositions sous forme de maquettes illustrant une partie de ce legs ancestral du Royaume, dont notamment "la Noria de Fès", le "Moulin d’eau" et les "Khettaras".
S’agissant des articles, objets et manuscrits exposés dans le cadre d’une muséographie innovante combinant divers supports technologiques de pointe et un show son et lumière inoubliable, il a fait savoir que cette documentation, riche en informations, en données et en idées ainsi que les diverses œuvres exposées mettent en lumière les différents aspects et traits de la révolution et de l’épopée hydraulique au Maroc, rappelant que depuis le Discours Royal prononcé par Feu SM Hassan II et dans lequel le regretté Souverain avait annoncé l'opération d'irrigation d'un million d’hectares, l’infrastructure hydraulique s'est renforcée de manière notable.
Et de relever qu’à cette époque, le Maroc disposait d’une capacité de stockage estimée à 2 milliards de m3, alors qu’actuellement cette capacité a été portée à près de 18 milliards de m3. Une performance, a-t-il soutenu, qui est le fruit de cette gestion ingénieuse de Feu SM Hassan II, de la politique clairvoyante du regretté Souverain en la matière et de la construction des barrages et des ouvrages modernes ainsi que des infrastructures de transfert d’eau d’un bassin à un autre.
Evoquant la conjoncture actuelle induite par la la Covid-19, M. El Mandour a rappelé que le Musée a été fermé en mars 2020 dans le sillage de l’instauration du confinement sanitaire par les autorités compétentes, et a rouvert ses portes le 20 juillet dernier, soulignant que durant cette période de crise sanitaire, un dispositif draconien répondant aux mesures décrétées pour endiguer la propagation de la pandémie a été mis en place par la direction de cette structure muséographique afin de garantir la sécurité des employés et des visiteurs.
Outre ce volet d’exposition et de mise en lumière des diverses thématiques liées à cette matière vitale et au patrimoine hydraulique du Royaume, M. El Mandour a évoqué des activités propres à cette structure exceptionnelle, mettant l’accent notamment sur l’importance accordée au volet de la sensibilisation de la jeunesse et des générations montantes, à travers des programmes d’éducation dédiés à cet effet, avec à la clé des séances, des rencontres et d'autres initiatives sur l’économie et la rationalisation de l’utilisation de l’eau.
Il a, dans ce cadre, cité l’organisation de la journée de simulation sur le climat, expliquant que le concept de cette activité consiste en l'association des élèves et étudiants de différents établissements scolaires et universitaires, qui se mettent ainsi dans la peau de représentants de divers pays pour engager des négociations et débats autour de thématiques et sujets d'actualité brûlante inhérents, entre autres, à la réduction des émissions des gaz à effet de serre.
Il a, dans la foulée, fait constater l’importante affluence des jeunes qui viennent découvrir les riches expositions d'œuvres, maquettes, objets et manuscrits reflétant le patrimoine séculaire du Maroc, précisant que 60% de la totalité des visiteurs relève de cette catégorie d'âge, notamment des étudiants et des élèves.
A leur passage, les responsables et cadres relevant de l’administration du musée veillent à leur expliquer les procédés et bonnes pratiques à adopter pour contribuer à la rationalisation et à l’économie de cette matière, tout en les incitant, en tant que porteurs de ces messages combien importants, à les diffuser auprès de leurs proches et de leur entourage et dans les établissements d’enseignement où ils poursuivent leurs études, a conclu M. El Mandour.