"Les anciens, n’ayant pas connaissance du calendrier de l’ère commune, avaient l’habitude d’appeler les années par les événements qui en avaient été les plus marquants, à l’instar de l’année du bon ou (...) l’année de l’éléphant", rappelle l'hebdomadaire dans un article intitulé "2020, Année du Covid-19", ajoutant, dans ce sens, qu'"à n’en point douter, 2020 aurait pour eux porté le nom de l’année du corona ou du Covid".
Dans ce contexte, l'auteur de l'article s'est posé plusieurs questions. "Le masque deviendrait un objet du quotidien comme n’importe quel vêtement? En est-il fini, en fin de compte, de la vie sociale ?" Le moins que l’on puisse dire est qu’en tout cas beaucoup de choses sont promises, à terme, à être durablement inscrites dans nos existences respectives, a-t-il répondu.
Il a dans ce sens, tranché que le modèle socio-économique sur lequel s’est, depuis plus de vingt ans, appuyé le Maroc "a fait long feu" et que la pandémie a prouvé qu’il était plus que temps d’engager des réformes de sorte que les Marocains ne courent plus le risque, par millions encore, de se retrouver sans rien.
Dans cette lignée, l'article revient sur le débat national qui avait été lancé par SM le Roi Mohammed VI dans Son discours de l’ouverture de la session d’automne du parlement du 13 octobre 2017, plaidant en faveur d’un développement équilibré et équitable, garant de la dignité de tous, générateur de revenus et d’emplois, notamment au profit des jeunes, ainsi que sur l’installation, le 12 décembre 2019, de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD).
La publication a également souligné la nécessité "indéniable" de mettre en place des filets sociaux durables, et notamment accélérer le chantier du registre social unifié (RSU), dont le projet y afférent a, en moins de quatre mois été adopté par le parlement le 16 juin, grâce principalement au suivi personnel de SM le Roi Mohammed VI, qui y avait fait directement référence dans Son discours du Trône du 29 juillet 2018, et le registre devrait officiellement commencer à être utilisé en mai 2024.
Ceci dit, fait relever l'article, même avec les moyens actuels, il y a toujours possibilité de faire plus, comme l’avait démontré le fait que le Maroc se soit du jour au lendemain offert, au tout début de la pandémie, 1.000 lits de réanimation ainsi que 550 respirateurs et des équipements de radiologie et d’imagerie: "ce n’est, au final, qu’une question de priorités".
Il a, dans ce sens, mis en exergue "une prise de conscience" qui a notamment amené à la mise en place du Fonds Mohammed-VI pour l’investissement, censé "remplir une mission d’appui aux activités de production, d’accompagnement et de financement des grands projets d’investissement public-privé, dans une diversité de domaines".
L'article s'est, ensuite, attardé sur les propos du secrétaire général du ministère de l’Économie, Zouhair Chorfi appelant "certaines professions" à payer leurs impôts comme il se doit pour construire "notre pays". Sans réforme en profondeur à ce niveau, le Maroc continuera, de fait, de tourner en rond, et se voir chaque jour de plus en plus enfoncé dans les dettes, a-t-il noté.
La pandémie a mis au jour de nouvelles fenêtres d’opportunités, notamment dans le secteur de l’industrie, mettant en relief, à cet égard, le rôle du Maroc, qui est devenu en quelques semaines un pays exportateur de masques, qui en a même offert, à titre gracieux, le 14 juin, à quinze pays africains dans le cadre de l’initiative de SM le Roi Mohammed VI pour accompagner les États et gouvernements du continent contre la Covid-19, s'est félicité l'auteur de l'article.
Plusieurs projets ont déjà été lancés afin, surtout, d’éviter de continuer à importer des lits d’hôpitaux et des tables d’écoliers en même temps que l’on arrive à produire des respirateurs et des réacteurs d’avion.
Quoi qu’il en soit l’année 2020 restera sans doute à jamais comme une année charnière de l'histoire du Maroc, une année à propos de laquelle les prochaines générations de Marocains diront si elle a su mettre, ou pas, leur pays sur les bons rails", conclut l'auteur de l'article.