En effet, après une période de confinement durant laquelle la société locale a fait montre d'un élan de solidarité exemplaire pour atténuer les effets de la pandémie, les forces vives d'Essaouira ont œuvré, dans la synergie des efforts, à booster l'image attrayante de leur Cité, qui demeure un haut lieu touristique et culturel incontournable et un espace idéal de réflexions et de partage du savoir.
Même si cette crise sanitaire planétaire a lourdement affecté l'activité touristique, les professionnels du secteur à Essaouira ont travaillé d'arrache-pied, en coordination avec les services de tutelle, les autorités provinciales, les élus et la société civile, pour assurer, dans le cadre d'une approche participative et bien concertée, une relance sûre de la destination, à même de retrouver sa place de choix sur l'échiquier du tourisme national et international.
Ainsi, le Conseil provincial du Tourisme d'Essaouira (CPTE) a mis en place une stratégie réinventée, inclusive et holistique de sortie de crise, basée sur une série de piliers majeurs. Une démarche bien pensée ayant permis à la Cité des Alizés de vivre une "bonne" saison estivale dans l’ensemble, grâce à la contribution du tourisme national.
Le CPTE a aussi œuvré pour inscrire l'action promotionnelle de la destination Essaouira dans la durabilité et permettre sa relance sur des bases solides, en tablant notamment sur le tourisme rural et les produits de niche ainsi que sur le digital pour consolider la communication autour de la ville et son arrière-pays.
Pour concrétiser cette démarche, le CPTE, accompagné par l’Office National Marocain du Tourisme, les autorités provinciales, la délégation provinciale du tourisme, les instances élues et la société civile, ont décidé de passer à l'offensive et de sauver la saison hivernale 2020-2021, en se montrant davantage "responsables" et "réinventeurs".
Concomitamment à ces efforts soutenus, un signal fort est venu confirmer la confiance des investisseurs étrangers en l’attractivité durable de la destination Essaouira : la prochaine implantation dans la Cité des Alizés d’un "Club Med exclusive collection", dont l'ouverture est prévue en 2024.
Ce projet d'envergure, qui a fait l’objet d'un mémorandum d'entente signé, en octobre dernier à Marrakech, vient conférer à Essaouira la dimension qu’elle mérite, non seulement parmi les destinations phares du Royaume, mais plus généralement au sein de l’offre touristique à l'échelle mondiale.
Pour conforter cette dynamique vertueuse, une Antenne du Centre Régional d'Investissement (CRI) de Marrakech-Safi, a été aussi inaugurée dans la ville en novembre dernier. Une présence indispensable dans une province dotée d'énormes potentialités et d'opportunités d'investissements, afin de contribuer au rayonnement pérenne de la ville et de sa région.
Malgré la Covid-19, la Cité des Alizés, à travers notamment l'Association Essaouira-Mogador, a également veillé à conforter son positionnement comme destination culturelle, artistique et du savoir par excellence.
Ainsi, durant la période de déconfinement, une multitude d'événements culturels, artistiques et scientifiques ont été organisés par l'Association dans le strict respect des mesures sanitaires, dont des expositions à l'Espace "Dar Souiri", qui ont enregistré une très grande affluence.
Ces expositions et autres rendez-vous tenus en mode virtuel, comme le 17ème Festival des Andalousies Atlantiques, ont confirmé qu'Essaouira demeure cet espace d'inspiration et cette cité "monde" érigée en un carrefour incontournable des arts, du partage du savoir et du dialogue des cultures.
La Cité des Alizés a été, d'ailleurs, capable de démontrer ce pouvoir à demeurer un lieu privilégié de réflexions et de débats, qui met en avant la pertinence et la richesse scientifique et académique, comme en témoignent les deux Rencontres organisées à "Bayt Dakira" par l'Association Essaouira-Mogador et le Centre d'Etudes et de Recherches sur le droit hébraïque au Maroc, sur "la singularité du droit hébraïque dans le droit national" et "la place du droit hébraïque dans l'ordre juridique marocain".
Des Rencontres scientifiques exceptionnelles survenues après la visite historique effectuée, en janvier dernier, par SM le Roi Mohammed VI à cet espace spirituel et patrimonial de préservation et de valorisation de la mémoire judéo-marocaine, unique en son genre au sud de la Méditerranée et en terre d’Islam.
Cet espace emblématique a abrité aussi la signature, en novembre dernier, d’une convention de partenariat et de coopération entre le ministère de l’Education Nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Centre d’Etudes et de Recherches sur le Droit hébraïque au Maroc et l’Association Essaouira-Mogador, pour la promotion des valeurs de tolérance, de diversité et de coexistence dans les établissements scolaires et universitaires, reflétant ainsi cette place de choix qu'Essaouira réserve à l’éducation, à la culture et à la consécration de l’identité marocaine plurielle.
Ainsi, comme l'a souligné M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi et Président-Fondateur de l'Association Essaouira-Mogador, lors de la cérémonie de signature, Bayt Dakira a donné "moins d'un an après la visite historique de SM le Roi Mohammed VI, corps, réalité et contenu à la pédagogie, à l'éducation et au partage de toutes nos diversités", ajoutant qu'Essaouira, forte de son partenariat avec le ministère de l'Education Nationale, "monte une nouvelle fois en première ligne, pour partager et dire au plus grand nombre la richesse et la pérennité de toutes nos diversités qui sont plus que jamais au cœur de la modernité de notre société".
Pour renforcer son positionnement comme espace privilégié de diffusion et de transmission des savoirs, Essaouira sera aussi dotée très prochainement d'une Université Internationale. Un projet de grande envergure qui constitue une étape majeure, riche de promesses pour les générations futures à l'échelle locale, et une véritable valeur ajoutée à la ville, à même de devenir une locomotive du développement de l'économie du savoir au niveau provincial.
Essaouira se prépare donc à "franchir un seuil historique avec la mise en place à court et à moyen termes d'infrastructures universitaires et d'enseignement supérieur d'une dimension et d'un niveau scientifique marqués du sceau de l'exception", comme l'a soutenu M. André Azoulay, qui a affirmé que ce projet d'université "va profondément changer, consolider et élargir pour demain les atouts et les chances d'Essaouira-Mogador".
Pour se projeter dans l'avenir post-Covid, la cité des Alizés a été également au rendez-vous, en novembre dernier, avec le 2ème Congrès International des Territoires Innovants, l'occasion de mener une réflexion multidisciplinaire sur le concept de la "Smart City" face aux défis et enjeux futurs du développement.
Malgré ces temps difficiles et incertains liés à la Covid-19, Essaouira a donc offert une illustration éloquente de l'engagement indéfectible des Souiris pour promouvoir l'image d'une destination touristique très prisée, qui a su ériger la culture, les arts et le savoir en une force motrice pour un développement intégré et pérenne de la ville et de sa région.