Initiée à l'occasion de la Journée internationale des migrants, cette visioconférence modérée par le professeur chercheur à l’Université du Roi Juan Carlos de Madrid (Espagne), Hatim Bouazza, a connu la participation d'éminents spécialistes de géopolitique et de droit international, parmi lesquels l'expert des questions du terrorisme et de la sécurité internationale et directeur de l’Observatoire international de la sécurité en Espagne, José Maria Gil, et l'avocat international des affaires de terrorisme et de sécurité internationale, Lorenzo Penas Roldan, indique le CCME dans un communiqué.
Les interventions des participants ont permis de cerner les dimensions historiques de la question du Sahara depuis 1976 mais ont surtout permis de mettre l’accent sur la contribution du Maroc dans le développement de la région et sa capacité à défendre sa souveraineté nationale dans la paix et le respect du droit international, a poursuivi la même source.
Intervenant à l'occasion, Lorenzo Penas Roldan a assuré que son pays n'a jamais reconnu "l’État polisario", ajoutant que le problème "fondamental repose sur la confusion du peuple sahraoui avec le polisario". "C'est le principal problème dont nous souffrons en Espagne. Il n'y a pas de médias appropriés qui permettraient à nos citoyens de comprendre qu'un groupe terroriste armé comme le Front polisario n'a rien à voir avec les sahraouis", a-t-il expliqué.
Selon le spécialiste en droit, "reconnaitre la marocanité du Sahara est aujourd’hui la concrétisation de la justice et de la vérité et le couronnement d’un processus historique qui atteste que le polisario n’a fait que fomenter les troubles et la haine pendant des décennies tandis que le Maroc a agi dans le respect des dispositions du droit international en tant qu’état souverain et respectable", a précisé le communiqué.
Réagissant à la reconnaissance des États-Unis de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, M. Penas Roldan a affirmé que "tout le monde reconnait le poids d’un pays comme les États-Unis sur la scène internationale. Leur reconnaissance de la marocanité du Sahara est un soutien à la position de SM le Roi Mohammed VI, une position historique et légitime. Plus que cela, c'est une décision qui implique que la communauté internationale fera un pas en avant pour enfin parvenir à la seule et unique solution possible du point de vue juridique, celle du plan d’autonomie".
D'après la même source, José Maria Gil, a, quant à lui, expliqué que "le polisario agit pour l’entretien d'une situation violente qui va finir par éclater dans toute la région. Si la situation s’aggrave de ce point de vue, nous devons nous poser la question suivante : quelle est l’expérience que nous avons acquise aujourd’hui dans cette région ?", poursuivant, à ce titre, que "le Maroc est le seul acteur de la région capable d'assurer la stabilité et la sécurité".
Pour lui, "la reconnaissance de la marocanité du Sahara par l’Administration américaine est certes forte, mais pour l’expliquer il faudra se rappeler le contexte de la relation historique entre le Maroc et les États-Unis qui demeure la plus ancienne que l’Amérique ait entretenue. Le Maroc a aussi été le premier pays à reconnaître l'indépendance des États-Unis, d'où cette relation extrêmement importante".
A la question de savoir si l’Espagne reconnaitra clairement et sans équivoque la marocanité du Sahara, José Maria Gil a répondu que la position de son pays est "clairement du côté marocain mais qu’elle devra être plus affirmée", a noté le communiqué du CCME, mettant en avant les raisons pour lesquelles le Maroc est la partie la plus crédible des acteurs de ce conflit régional à savoir "la forte présence diplomatique du Maroc dont témoignent de nombreuses personnalités espagnole, en sus de la souplesse diplomatique dont il se distingue, de sa capacité à négocier, sa patience, ses compétences, et l’engagement de SM le Roi Mohammed VI sur de nombreux dossiers".