"Depuis 2013, les autorités marocaines ont mis en place une réelle politique d'immigration avec, par exemple, le lancement d'une vague de régularisation des migrants « sans papiers », l'ouverture d'un bureau des réfugiés, etc. Avec cette politique, le Maroc se hisse en homologue des pays européens d'immigration, tout en restant légitime aux yeux de ses partenaires africains”, souligne Le Point dans un article consacré au lancement, à Rabat, de l’Observatoire africain des migrations (OAM).
Cette position a permis au Maroc de "réclamer une meilleure circulation de l'information sur les migrations pour permettre aux futurs migrants d'aller là où on a le plus besoin d'eux et où ils s'intégreront plus facilement", relève-t-on, ajoutant que dans ce cadre, le Royaume "s'est positionné depuis son retour au sein de l'Union africaine, en 2017, comme le garant d'une meilleure mise en œuvre des mesures prévues par l'UA pour favoriser la libre circulation".
Et de constater que "l'organisation panafricaine a établi un agenda avec comme points essentiels la création d'un observatoire africain des migrations" avec pour objectif de "contribuer à prendre les décisions, à instaurer des stratégies migratoires et à donner une vision claire sur la migration africaine, tout en réfutant les mythes qui se tissent autour de cette question".
Le Point relève, par ailleurs, que l’Observatoire africain des migrations (OAM), "est parti du constat qu'il n'y a pas que l'Europe qui est impactée par les migrations, l'Afrique aussi, ne serait-ce que par les drames humains vécus par les familles et les pertes sur les plans économiques".
"Au-delà de répondre aux besoins de statistiques sur les migrations, cette structure panafricaine, hébergée par le Maroc, veut battre en brèche les idées reçues", note le magazine français, ajoutant que l'objectif de l'OAM est de "contribuer à prendre les décisions, à instaurer des stratégies migratoires et à donner une vision claire sur la migration africaine, tout en réfutant les mythes qui se tissent autour de cette question".
Deux ans après l'adoption du pacte de Marrakech, pour une meilleure coopération internationale pour une « migration sûre », lors de l'Assemblée générale des Nations unies en décembre 2018, les États africains “ne sont pas restés les bras croisés”, constate le magazine français, soulignant que sur le plan opérationnel, cet observatoire pourra collecter, analyser et échanger des données à travers « un système interconnecté » associant les pays africains pour améliorer des politiques migratoires « souvent inefficaces en raison du manque de ces données ».