Mme Alaoui M’Hammadi, doyen du Corps diplomatique arabe à Addis-Abeba, qui intervenait lors de la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de la langue arabe, organisée au siège de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, a souligné que face aux développements technologiques, l’utilisation massive des langues étrangères comme le français et l’anglais dans la communication quotidienne et surtout dans le domaine académique et devant le recul de l’utilisation de la langue arabe, il est devenu nécessaire de préserver la langue arabe en la rendant conforme aux exigences de la scène linguistique d’aujourd’hui.
Les académies de la langue arabe resteront, dans ce sens, des acteurs importants pour la promotion de la langue arabe. Elles représentent des espaces qui veillent à la préservation de la langue arabe, à sa diffusion et la relance de son utilisation, a relevé la diplomate marocaine.
La Journée mondiale de la langue arabe placée cette année sous le thème «les académies de la langue arabe : une nécessité ou un luxe ?», constitue l’occasion de célébrer les grandes contributions apportées par cette langue à l’humanité à travers sa littérature, ses arts singuliers, son écriture et son architecture. Il s’agit d’une langue qui promeut la connaissance dans la science, l’astronomie, la médecine, la philosophie, l’histoire et les mathématiques, a soutenu Mme Alaoui M’Hammdi lors de cette cérémonie qui s’est déroulée en présence des ambassadeurs des pays de la Ligue des Etats arabes, de la secrétaire exécutive de la CEA-ONU, Vera Songwe, de hautes personnalités éthiopiennes et de représentants d’agences onusiennes dans la capitale Addis-Abeba.
La langue arabe est l’un des piliers de la diversité culturelle de l’humanité et l’une des langues les plus utilisées dans le monde : plus de 290 millions de personnes parlent la langue arabe à travers le monde en raison de sa richesse et de la variabilité de son vocabulaire (plus de 12 millions de mots), a noté la diplomate marocaine.
Et de souligner que la langue arabe est également enracinée dans l’histoire ancienne et est nécessaire pour les prières des musulmans dont le nombre s’élève à plus d’un milliard dans le monde.
La langue arabe, note-t-elle, a offert à l’humanité un patrimoine littéraire unique en son genre. De par la richesse et la singularité de la langue arabe, la librairie linguistique arabe traditionnelle est devenue l’une des plus grandes librairies linguistiques à travers l’histoire.
L’Ambassadeur du Maroc a également relevé le rôle primordial de la langue arabe dans la production de la littérature, l’histoire et les livres scientifiques, tout en contribuant à la préservation des philosophies et des sciences mathématiques et astronomiques anciennes.
La langue arabe a joué aussi un rôle déterminant dans le transfert des sciences et connaissances grecques et romaines durant le temps de la Renaissance, a ajouté la diplomate marocaine.