La 6ème puissance économique mondiale, à l’instar des autres économies de par le monde, a été prise de court par une pandémie déferlante qui a frappé de plein fouet tous les secteurs.
Pour freiner la propagation d’un virus jusqu’alors inconnu, les autorités ont décidé de confiner le pays, fermer les frontières et mettre son économie à l’arrêt.
En effet, l’impact de cette crise a commencé à se faire sentir dès les premiers jours du confinement imposé mi-mars pour presque deux mois. Situation qui s’est accentuée avec l’avènement d’une seconde vague épidémique plus virulente, et la mise du pays sous cloche une nouvelle fois, quoique moins strictement.
Face à une crise inédite, l’exécutif s’est voulu réactif à travers la mise en place d’une panoplie de mesures et d’aides financières aux secteurs les plus touchés. Chômage partiel en faveur de millions de travailleurs, exonérations de cotisations sociales, Fonds de solidarité pour les TPE élargi par la suite aux moyennes entreprises, report des charges fiscales et prêts garantis par l’Etat, ont constitué le fer de lance de l’exécutif, qui a engagé 460 milliards d’euros depuis mars dernier.
Le tout dans le but de préserver les emplois et éviter une vague de licenciements, qui se traduirait par une nouvelle crise sociale, alors que le souvenir de la crise des “Gilets jaunes” et de la grève des transports de fin 2019 est encore vivace.
Toutefois, en dépit de ces dispositifs, la crise a eu un impact dévastateur "sans précédent" sur l’économie française avec la destruction de centaines de milliers de postes de travail, l'Unédic, organisme chargé de la gestion de l'assurance-chômage anticipant la perte de 900.000 emplois fin 2020, contre 800.000 prévus par le gouvernement.
Dans le contexte de la deuxième vague épidémique, le gouvernement, qui table sur un retour à la croissance en 2021, a dû revoir ses prévisions de l'impact de l'épidémie, avec une récession attendue de 11%, contre un recul de 10% du PIB auparavant, alors que la dette de l'Etat doit se situer à 119,8% du PIB en 2020.
L’exécutif s’est vu également contraint de voler au secours des principaux fleurons de l’économie française dont le transporteur aérien Air France et le constructeur automobile Renault, qui a subi une perte historique de 7,3 milliards d'euros au 1er semestre, à travers plusieurs milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat.
Tourné vers l’avenir, et pour mieux préparer l’après-Covid-19, le gouvernement a mis en place un plan de relance doté de 100 milliards d’euros.
Adopté fin octobre dernier par l’Assemblée nationale, ce plan s’articule autour de trois grands axes; le premier portant sur la transition écologique à hauteur de 30 milliards d'euros, le deuxième doté de 30 milliards se voulant "un plan de réarmement industriel" et le troisième de 35 milliards d’euros, visant à renforcer la cohésion sociale et territoriale.
A travers ce plan ambitieux, l’exécutif français espère renouer avec la croissance économique en 2021 et retrouver le niveau d’avant-crise à partir de 2022.