La décision de Washington est "historique" et confirme une fois de plus les décisions des précédentes Administrations US qui ont affirmé, à maintes reprises, leur soutien à l’Initiative d’autonomie proposée par le Royaume comme seule base d’une solution juste, réaliste et durable pour ce différend artificiel, a affirmé le professeur universitaire dans une déclaration à la MAP.
Dans son analyse, Dr Cherkaoui relève que cette reconnaissance est "inédite" pour différentes raisons: D'abord elle émane d’un pays stratégique dans les relations internationales et diplomatiquement responsable et serein dans l’architecture de la diplomatie internationale, outre son siège permanent au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies, puis cette décision est conforme aux résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU qui, dans sa dernière résolution (2548), n’a pas hésité à souligner l’impératif d’une solution politique, réaliste, pragmatique et réalisable.
Il a fait observer, en ce sens, que la décision de la Maison Blanche, actée par un décret présidentiel, a clairement stipulé que la mise en place d’un État lige n’est pas une option réaliste. "Cette action américaine recadre la géopolitique de la région et de la sous-région et rejette, ainsi, toute tentative d'y créer un vide".
Pour toutes ces raisons, la décision américaine est un "tournant historique" qui aura, sans aucun doute, un impact positif sur l’ensemble de la région du Maghreb, relève ce spécialiste des relations internationales, notant que l’ouverture d’un Consulat américain dans la ville de Dakhla renforcera inévitablement le partenariat stratégique entre Washington et Rabat et créera des nouvelles opportunités pour les provinces du sud pour qu’ils jouent leur rôle en tant que plateforme incontournable dans les relations Sud-Sud et Nord-Sud.
Pour lui, il est évident, cette décision américaine ouvrira des perspectives d’évolution des conditions de paix et de sécurité dans la région et la sous-région, notamment en Afrique, au Proche-Orient et dans l’espace Euro-Méditerranéen.
Outre le renforcement des relations bilatérales entre Rabat et Washington, a-t-il dit, l’appui des USA à la marocanité du Sahara aura aussi un impact dans la reconfiguration des relations bilatérales de Rabat avec plusieurs États puissants.
Autre point très important, ce décret américain coïncide avec la célébration des Nations Unies de la Journée internationale des droits de l’Homme, souligne le professeur universitaire, notant que de ce fait, le timing de cette décision américaine requiert une importance majeure et réfute, ainsi, toutes les allégations mensongères sur la question des droits de l'Homme dans les provinces du sud.
Cette décision est donc "une consécration des efforts inlassables de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a été aux premières loges du combat mené sans relâche pour la préservation de l’intégrité territoriale du Maroc".
Nul doute, poursuit Dr Cherkaoui, la diplomatie agissante du Royaume, confortée par une politique volontariste et solidaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans plusieurs régions en Afrique et aussi dans plusieurs dossiers à l’échelle internationale, a donné un fort élan à la place du Royaume dans des équations géostratégiques indispensables pour un ordre mondial équilibré et stable.
"Cette manière de concevoir stratégiquement ses relations avec une constance et des principes fidèles aux engagements sempiternelle du Royaume dans la paix et la sécurité mondiale, lui a permis de gagner la confiance et l’estime de nombreux pays qui n’ont pas hésité d’acter leurs appuis à la marocanité du Sahara par l’ouverture de consulats dans les villes de Laâyoune et Dakhla", a-t-il affirmé.
Eu égard à ces développements, la décision américaine consolidera davantage la prééminence de la position du Royaume et ses efforts pour trouver une solution réaliste, pragmatique ainsi que son modèle de conception stratégique de développement économique de ces provinces du sud pour qu’elles puissent être une zone d’influence stratégique économiquement parlant pour 700 millions personnes vivant dans la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest, a conclu l'expert en géostratégie.