Cette année, le PCNS organise une édition virtuelle de sa conférence annuelle "Atlantic Dialogues", sur le thème de "La crise Covid-19 vue depuis l’Atlantique Sud", qui se décline en 15 webinaires étalés sur la période du 3 novembre au 22 décembre 2020, indique le PCNS.
Ce mardi 8 décembre à 15h (Gmt+1), les intervenants à la session "Pandémies : Sauver des vies humaines ou l'économie ?", notamment Paulo Portas, ancien Vice-Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères du Portugal, et Andrés Rozental, président, Rozental & Asociados et fondateur du Conseil mexicain des relations extérieures, mettront le point sur les enseignements à tirer pour les systèmes de santé et économiques, précise le communiqué.
"En effet, la pandémie Covid-19 a montré à quel point les systèmes de santé sont mal préparés. À l'exception de la Chine, de la Corée du Sud et du Japon, les pays ont eu du mal à la gérer. Le confinement et les quarantaines ont été encouragés en tant que stratégie. De nombreux pays ont toutefois dû faire face à des difficultés économiques et constaté qu'une économie faible mène à un système de santé affaibli", relèvent les organisateurs.
La même source ajoute que la session du mercredi 9 décembre qui aura lieu à 15h cherchera des réponses à la question suivante : "Qu’impliquent les élections américaines pour l’Atlantique élargi ?", notant que cette session passera au crible ces élections qui se sont déroulées dans un contexte extrêmement polarisé, "aggravé par une crise sanitaire mondiale dévastatrice, une récession économique de grande ampleur et la menace croissante du populisme à travers le monde et qui ont également soulevé de nombreuses questions sur l’avenir de l’ordre international et des relations transatlantiques au sens large".
Les intervenantes lors de cette rencontre, à savoir Reta Jo Lewis, Senior Fellow et directrice des affaires du Congrès, German Marshall Fund pour les Etats-Unis, et Len Ishmael, Senior Fellow, German Marshall Fund pour les Etats-Unis et Policy Center for the New South, répondront à plusieurs questions : l’isolationnisme est-il une orientation politique temporaire à laquelle l’administration actuelle a souscrit, ou bien va-t-on assister à un retrait progressif du multilatéralisme qui marquera de manière irréversible la politique étrangère américaine au cours des prochaines décennies ?.
La session du jeudi 10 décembre (15h) se consacrera à "L'âge de la (dés)information" ou au danger que représente la désinformation, clairement démontré dans le contexte de la pandémie du Covid-19, indique le communiqué, relevant que "cette diffusion délibérée d'informations trompeuses ou totalement fausses par les médias et des acteurs étatiques étrangers est un facteur de plus en plus important dans l'érosion de la confiance à l’égard des institutions nationales et la polarisation politique dans de nombreux pays du monde. De plus, les campagnes de désinformation et les fausses allégations sur la maladie et ses traitements ont eu des effets tangibles sur la santé des individus dans les pays ciblés".
"Comment pouvons-nous définir la désinformation ? Quelles sont les motivations des campagnes de désinformation ? Comment influent-elles sur l'accès du public à l'information ? Comment les États, les institutions multilatérales et autres acteurs (journalistes) peuvent-ils limiter efficacement l'exposition du public aux informations mensongères et fabriquées de toutes pièces ?" sont des questions auxquelles va répondre le panel qui va compter Pascal Boniface, fondateur et directeur, IRIS, Bushra Ebadi, ambassadrice, Alliance mondiale pour les partenariats sur l'éducation aux médias et à l'information, co-fondatrice de l’Alliance pour l'accès à l’éducation sur la santé, Andres Schipani, correspondant au Brésil pour le Financial Times et Richard Werly, correspondant pour les Affaires européennes pour Le Temps.
La dernière session de la semaine, qui aura lieu le vendredi 11 décembre (15h), se consacrera quant à elle à la relation entre "La Covid-19 et le commerce international", ajoute le communiqué, indiquant que les réactions hostiles aux échanges et à la mondialisation ont longtemps précédé la pandémie, mais compte tenu des difficultés économiques qu'elle entraîne, l'opinion publique de nombreux pays se montre encore plus hostile aux importations et à la délocalisation.
"La tendance la plus manifeste est la volonté de réduire la dépendance à l'égard des importations de médicaments et de matériel médical, des produits qui proviennent principalement de quelques pays, la Chine en tête", selon le think-tank.
Un panel composé d'Uri Dadush, économiste, Senior Fellow, Policy Center for the New South, d'Anabel Gonzales, ancienne ministre du Commerce extérieur, Costa Rica, de Laoye Jaiyeola, PDG, Groupe du sommet économique nigérian (NESG) et d'Andrea Richter-Garry, vice-présidente en charge de l'engagement international, Indiana Economic Development Corporation, vont analyser "Comment les politiques commerciales évolueront-elles dans le monde post-pandémie ? et comment les décideurs politiques devraient-ils jongler entre les gains issus des échanges commerciaux et des investissements étrangers et les préoccupations relatives à la sécurité sanitaire et à l’emploi ? ", selon le document.
Lancé en 2014 à Rabat avec plus de 40 chercheurs associés du Sud comme du Nord, le Policy Center for the New South offre une perspective du Sud sur les enjeux des pays en développement. Il vise à faciliter les décisions stratégiques et les politiques publiques relevant de ses principaux programmes : Afrique, géopolitique et relations internationales, économie et développement social, agriculture, environnement et sécurité alimentaire, et matières premières et finance.