L'ouverture de cette unité, qui entend alléger la pression sur les centres d'hémodialyse à Tanger, s'inscrit dans le cadre d'un projet de développement dans le sillage de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) au niveau de la préfecture de Tanger-Assilah, en partenariat avec la délégation préfectorale de la Santé et l'Association Annour d'hémodialyse de Tanger.
Cette unité, qui a nécessité une enveloppe budgétaire d'environ 5,8 millions de dirhams (MDH) pour la construction et 5,2 MDH pour son équipement, comprend notamment une salle de dialyse, une salle des infirmiers, deux salles de consultation médicale, une pharmacie, une salle d'attente et un magasin de stockage des produits utilisés pour l'hémodialyse.
Cette unité a permis de rapprocher les services médicaux des groupes vulnérables de patients souffrant d'insuffisance rénale à Tanger et contribué à leur fournir les soins nécessaires, a indiqué la responsable de communication à la division de l'action sociale de la préfecture de Tanger-Assilah, Meriem Gharnati, notant que cette structure a réussi aussi à réduire la liste des patients qui souhaitent recevoir un traitement.
Cette unité reflète la philosophie de l'INDH visant à rapprocher l'accès aux services de base, notamment les soins de santé, aux catégories vulnérables de la société, dans la mesure où elle a, au cours de la première année de fonctionnement, contribué à l'amélioration des indicateurs relatifs aux services de santé dans les zones cibles.
Dotée d'une capacité d'accueil maximale de 100 patients par semaine, l'unité d'hémodialyse de "Bir Chifa" a également bénéficié d'un soutien financier d'un montant de 200.000 dirhams au titre de 2020, afin de couvrir une partie des frais de fonctionnement et d'assurer la continuité des prestations prodiguées aux patients souffrant d'insuffisance rénale.
Pour sa part, le président de l'Association Annour d'hémodialyse de Tanger, chargée de la gestion de l'unité, Rachid Hammouch, a expliqué que cette structure reçoit actuellement 40 patients, et que l'administration veille à intégrer les patients inscrits sur la liste d'attente de manière progressive, en coordination avec les partenaires, notant que l'administration aspire à éliminer définitivement la liste d'attente, compte tenu de la nécessité de recevoir un traitement continu pour les personnes atteintes de cette maladie chronique.
Cette ambition reste un objectif que les partenaires s'efforcent d'atteindre, à travers la recherche de solutions pour augmenter le nombre du personnel du centre, qui comprend actuellement 19 cadres médicaux et paramédicaux, dont un médecin principal, un médecin spécialiste en néphrologie et hémodialyse, et quelques infirmiers.
Le centre prend actuellement en charge 40 patients qui bénéficient de deux séances de dialyse par semaine chacun, d'une durée de 4 à 4 heures et demi, a expliqué Dr. Mariam Ezziani, spécialiste en néphrologie, dialyse et transplantation rénale, s'arrêtant sur les efforts déployés pour intégrer progressivement plus de patients dans le programme de prise en charge, en raison des répercussions de la pandémie de la Covid-19 et du manque de ressources humaines.
Pour que l'unité puisse atteindre sa capacité maximale, à savoir 100 malades, ses ressources humaines devront être renforcées, a insisté Dr Ezziani, qui a confié que le nombre du personnel (médical et paramédical) travaillant dans le centre permet à peine de prendre en charge les patients actuels.
De nombreux bénéficiaires des services de l'unité d'hémodialyse ont exprimé leur gratitude pour l'ouverture du centre, qui a en effet permis de rapprocher les soins de dialyse des patients atteints d'insuffisance rénale issus de plusieurs quartiers populaires de Tanger, des prestations de qualité qui reflètent le niveau des projets soutenus par l'INDH.