"Le Maroc est connu pour son respect du Droit International et l’opération effectuée par le Royaume est en conformité avec tous les principes régissant celui-ci", a déclaré à la MAP M. Lygeros, également spécialiste des questions de paix et de sécurité dans la région sahélo-saharienne.
Il a expliqué que le "polisario", appuyé par l’Algérie, mène depuis le 21 octobre 2020 une action de blocage de la circulation civile et commerciale dans la zone tampon d'El Guerguerat, relevant qu’il s’agit-là d’un acte illégal qui viole des résolutions du Conseil de Sécurité, des appels du Secrétaire général de l’Onu à préserver la liberté de circulation civile et commerciale à El Guerguerat, et des engagements souscrits auprès de l’ancien envoyé personnel".
Face à cette situation, "le Maroc n’a eu de cesse d’alerter, à multiples reprises, le Conseil de Sécurité, le Secrétariat de l’ONU, et la MINURSO sur la gravité de la situation, des risques qu’elle présente pour la reprise du processus politique et la paix et la stabilité dans la région", a-t-il indiqué, notant que le Royaume a ainsi laissé tout le temps nécessaire à la médiation que ce soit à l’ONU ou à la Communauté internationale pour mettre fin à cette situation illégale.
"C’est pour ces raisons que le Maroc a rétabli la libre circulation de ce passage stratégique pour l’Afrique et l’Europe", a-t-souligné, affirmant que l'action du Maroc a recueilli l’appui de toute la Communauté internationale.
En ce qui concerne le rôle de l’Algérie dans le blocage opéré et prémédité par le “polisario” au niveau du poste frontalier d’El Guerguerat, le spécialiste grec a précisé que l’Algérie se livre depuis plusieurs mois à une campagne médiatique agressive à l’encontre du Maroc et de sa Cause nationale.
"L’Algérie représente la plateforme officielle à partir de laquelle agit sa création le polisario qu’elle continue d’abriter, financer, armer et défendre sur le plan diplomatique", a-t-il souligné, ajoutant que cette action de blocage, appuyée par des armements lourds déployés dans la zone d’El Guerguerat, ne peut qu’avoir reçu l’aval du pays hôte des camps de Tindouf, où le polisario est basé, ce qui confirme que la question du Sahara marocain est un différend régional monté de toutes pièces par le pays voisin.
“Le départ de ces nombreux +civils+ vers la zone du passage de El Guerguerat des camps de Tindouf n’a été possible que sur ordre de l’Algérie", a-t-il poursuivi.
Répondant à une question sur l’impact de cette situation sur le développement de la région du Sahara Marocain, M. Lygeros a affirmé que “rien ne saura stopper la trajectoire du développement de la région dans le Sahara marocain qui connaît un essor économique et social sans pareil dans toute la région sahélo-saharienne, et ce dans le cadre du nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud lancé en 2015 que j’ai pu constater de visu".
"C’est un hub économique de l’Afrique de l’Ouest et constitue une passerelle incontournable entre l’Afrique et l’Europe", a fait savoir le professeur universitaire grec, notant que ce positionnement stratégique est confirmé par la décision souveraine de 16 Etats africains et arabes d’ouvrir des Consulats Généraux à Laâyoune et Dakhla.
"Ainsi, cette opération des forces marocaines vient assurer la sécurité du passage d’El Guerguerat garantissant ainsi le maintien des flux commerciaux et économiques internationaux transitant par les Provinces du Sud", a-t-il conclu.