"Le Maroc aborde cette question avec prudence et patience et devrait continuer de la même manière. Cependant, dans le même temps, il a également le droit de défendre son intégrité territoriale", a expliqué l’Institut dans un article publié mardi sur son site web.
Un certain nombre de rapports du Secrétaire général de l'ONU António Guterres au Conseil de sécurité sur la crise liée au passage de la frontière d’El Guerguarat ont révélé les détails des provocations armées des membres du "polisario", a-t-il noté.
La cause des dernières tensions est que le "polisario" a empêché les chauffeurs routiers de traverser la frontière, ce qui a conduit l'armée mauritanienne à envoyer des renforts afin d'empêcher l'escalade et de protéger sa frontière nord, a-t-il précisé.
Le passage d’El Guerguarat est devenu un point de tension à l'été 2016, après que le Maroc eut lancé une opération militaire d'envergure visant à lutter contre la contrebande et le commerce illégal, ce à quoi le "polisario" a répondu par le déploiement d’un groupe de ses membres armés au passage frontalier, au risque de provoquer des tensions régionales, a-t-il poursuivi.
L’Institut a souligné que le Maroc a déployé ses unités dans la zone tampon le 13 novembre, "car il n'avait d'autre choix que d'assumer ses responsabilités et de mettre fin à l'obstruction de la frontière" pour assurer la circulation sans entrave des personnes et des biens.
Fort de ses droits historiques sur la région du Sahara qui remontent à plusieurs siècles, le Maroc a investi des fonds substantiels dans ses provinces du Sud, pour le développement des zones désertiques, la modernisation des infrastructures et la création des emplois, a-t-il expliqué.
Ainsi, le Maroc a investi des milliards de dollars, et prévoit d'investir sept milliards supplémentaires pour améliorer les conditions de vie des habitants des provinces du Sud, a-t-il indiqué, faisant observer que le Royaume, depuis l’accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône, a amélioré les normes des droits de l'homme au Sahara, mais aussi au Maroc dans son ensemble.
Rappelant que le Royaume a alloué 800 millions de dollars à un projet de soutien aux provinces du Sud, "ce qui en fait l'un des plus grands programmes de soutien de l'histoire de la région", le think tank a signalé que, dans le cadre de la stratégie de développement du Sahara, la ville de Laâyoune sera approvisionnée en eau potable provenant des centres de dessalement au prix de trois dollars le mètre cube.
Revenant sur les derniers agissements des séparatistes dans la zone d’El Guerguarat, l’IFIMES estime que "l'Algérie, qui est le plus grand partisan du front Polisario, a une pléthore de problèmes internes et elle ne risque pas de s'engager dans une nouvelle guerre à sa frontière occidentale".
Et de conclure que toutes les parties à ce conflit sont conscientes qu'une éventuelle guerre ne profiterait qu'aux groupes terroristes s'activant dans la région du Sahel.