"Ces derniers jours, l'Organisation des Nations-Unies, y compris le Secrétaire général, a pris part à de multiples initiatives pour éviter une escalade de la situation dans la zone tampon dans la région de Guergarate et pour mettre en garde contre les violations du cessez-le-feu et les graves conséquences de tout changement au statu quo", a déclaré le porte-parole de M. Guterres, lors de son point de presse quotidien à New York.
Il a également déploré que les appels du chef de l’ONU, lancés aux séparatistes du "polisario", aient été ignorés. "Le Secrétaire général regrette que ces efforts se soient avérés infructueux et se déclare gravement préoccupé par les conséquences possibles des derniers développements", a ajouté le porte-parole.
Et de souligner que le chef de l’ONU "reste engagé à faire tout son possible pour éviter l'effondrement du cessez-le-feu qui est en place depuis le 6 septembre 1991, et il est déterminé à tout faire pour lever tous les obstacles à la reprise du processus politique" visant à aboutir à une solution politique négociée à la question du Sahara.
"La MINURSO est engagée à continuer de s'acquitter de son mandat et le Secrétaire général demande aux parties de garantir une totale liberté de mouvement à la Mission (onusienne) conformément à son mandat", a conclu le porte-parole.
L’action du Maroc dans la zone tampon de Guergarate, au Sahara marocain, est intervenue après le refus des autres parties d’obtempérer aux appels et injonctions du Secrétaire Général de l’ONU de quitter la zone tampon et éviter l’escalade.
En effet, le Maroc a agi, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoirs et en parfaite conformité avec la légalité internationale, pour contrer les provocations graves et inacceptables auxquelles se sont adonnées les milices du «polisario» à Guergarate.
Après s’être astreint à la plus grande retenue, face aux provocations des milices du « polisario », « le Royaume du Maroc n’a eu d’autre choix que d’assumer ses responsabilités afin de mettre un terme à la situation de blocage générée par ces agissements et restaurer la libre circulation civile et commerciale », a indiqué le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Marocains résidant à l’étranger.
Le « polisario » et ses milices, qui se sont introduits dans la zone depuis le 21 octobre 2020, y ont mené des actes de banditisme, bloqué la circulation des personnes et des biens sur cet axe routier, et harcelé continuellement les Observateurs militaires de la Minurso, rappelle le ministère, relevant que ces agissements documentés, constituent de véritables actes prémédités de déstabilisation, qui altèrent le statut de la zone, violent les accords militaires et représentent une menace réelle à la pérennité du cessez-le-feu.
Ces actes sapent les chances de toute relance du processus politique souhaitée par la Communauté internationale, a martelé le ministère, notant que depuis 2016, le « polisario » a multiplié ces agissements dangereux et intolérables dans cette zone tampon, en violation des accords militaires, au mépris des rappels à l’ordre lancés par le Secrétaire Général de l’ONU et en transgression des résolutions du Conseil de Sécurité, notamment 2414 et 2440, qui ont enjoint au « polisario» de mettre fin à ces actes déstabilisateurs.