Le type de projets qui ont été mis en œuvre dans cette région et leur volume reflètent son importance et sa dynamique, a souligné M. Ould Errachid lors d'une rencontre avec des ambassadeurs accrédités au Maroc, dans le cadre du forum diplomatique organisé jeudi à Rabat par l'Institut diplomatique et consulaire.
La région de Laâyoune compte quatre ports, trois pour la pêche et un pour les phosphates qui va entreprendre l'exportation des engrais dans le cadre du projet de modèle de développement que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a lancé en 2015, en plus des grands projets de développement en cours de réalisation, notamment l'hôpital universitaire qui sera un pôle africain couvrant le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Sénégal et la Côte d'Ivoire, a-t-il relevé.
Les infrastructures médicales et énergétiques ainsi que celle de l'enseignement supérieur seront renforcées à la Faculté de médecine, à l'École supérieure de technologie, aux instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et aux immenses installations, a-t-il indiqué, notant que le projet des énergies renouvelables dans la région est énorme et structurant.
La région représente 27% de la production nationale dans le domaine des énergies alternatives, et comprend le plus grand champ d'énergie éolienne en Afrique, une station de dessalement d'eau de mer, outre des projets dans divers domaines, à savoir le projet de mise en valeur des terres agricoles que SM le Roi a lancé, la protection des villes contre les inondations et le plus grand projet de construction routière de l'histoire du Maroc avec 1055 km entre Tiznit et Dakhla, dont 550 km ont bénéficie d'une opération de doublement et 560 km ont été élargis, a fait savoir M. Ould Errachid.
Ces investissements ont placé l'humain au centre de leurs préoccupations en lançant dans la région un programme de bourses au profit des étudiants méritants issus de familles à faibles revenus en vue de les former dans le domaine de la médecine et de l'ingénierie, a-t-il précisé, qualifiant de "très avancée" l'expérience de la régionalisation mise en place par le Maroc après l'adoption de la constitution de 2011.
Par ailleurs, lors de son interaction avec les questions des ambassadeurs accrédité au Maroc sur ce qui se passe dans la zone tampon de Guergarate et les provocations du "polisario", M. Ould Errachid a souligné que Guergarate est un passage frontalier économique notamment pour la population des deux côtés de la frontière. Il s'agit aussi d'un passage humanitaire qui fournit des services importants à l'Afrique subsaharienne.
"Nous nous sommes habitués à ce genre de manœuvres de la part du polisario et son soutien l'Algérie chaque octobre et avril, quand ils font quoi que ce soit pour attirer l'attention au vu des succès successifs que le Maroc engrange sur les plans politique ou diplomatique", a-t-il dit.
Pour sa part, l'ambassadeur de la République du Cameroun à Rabat, Mouhamadou Youssifou, a indiqué dans une déclaration à la MAP que cette rencontre était l'occasion de "nous situer par rapport aux projets de développement dans la région du Sahara".
"Ces grands projets, que ce soit dans le domaine de la santé, de l'éducation ou des infrastructures, auront un prolongement vers l'Afrique sub-saharienne et l'intégration du Maroc dans l'économie africaine", a-t-il poursuivi.
"Mais ce qui se passe dans la région de Guergarate depuis environ deux semaines pose un grand problème. Nous sommes avec la paix et l'intégration continentale et nous devons travailler pour rouvrir ce passage frontalier pour des échanges fluides", a-t-il souligné.