"Le Maroc, premier pays à avoir reconnu l’indépendance des Etats-Unis, a toujours entretenu des relations particulières avec ce pays, marquées par un dialogue régulier, une coopération économique exemplaire et une convergence de vues sur plusieurs questions d’intérêt commun", s’est félicité M. El Belamachi dans une déclaration à la MAP en réaction au scrutin présidentiel américain.
Le chercheur a estimé, par ailleurs, que la future administration américaine du démocrate Joe Biden va favoriser le dispositif de résolution légal des conflits, rappelant dans ce cadre que les Etats-Unis n’ont jamais cessé de qualifier de "sérieuse", "crédible" et "réaliste" l’initiative marocaine d’autonomie pour le règlement du différend sur le Sahara marocain.
Sur le plan multilatéral, M. El Belamachi, également président du Centre Marocain de la Diplomatie Parallèle et du Dialogue des Civilisations, a affirmé que "toute administration américaine ne peut ignorer l’importance stratégique du Maroc dans sa politique africaine", alors que les relations bilatérales ont atteint un niveau exceptionnel de coopération au niveau international, se caractérisant par la convergence des points de vue sur des questions d’intérêt commun.
En ce qui concerne les relations économiques et commerciales entre Rabat et Washington, cet analyste n'a pas manqué de relever que la continuité sera le mot d’ordre, étant donné que les deux pays sont liés par plusieurs accords de coopération, notamment l’Accord de libre-échange signé en 2004 et entré en vigueur en 2006.
De l'avis de M. El Belamachi, la nouvelle administration Biden va opérer quelques changements dans sa politique étrangère en réaffirmant davantage l’engagement de son pays en faveur du multilatéralisme, du droit international et du principe de règlement pacifique des conflits.
Ainsi, l’administration Biden, a enchaîné l'analyste, privilégierait la recherche du consensus à la confrontation dans ses relations avec plusieurs pays, notamment la Chine contre laquelle, le président sortant Donald Trump avait lancé une guerre économique, tout en l’accusant d'être à l'origine de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).
"Nous pouvons donc nous attendre à un monde nouveau avec un leadership continu des États-Unis en tant que première puissance économique du monde, et un retour en force du multilatéralisme et du respect des institutions internationales, notamment les Nations Unies", a-t-il dit en guise de conclusion.