La philosophie de ce projet, financé par l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), dans le cadre de sa troisième phase pour un coût global de 800.000 dirhams, consiste à renouveler l'approche liée à l'inclusion économique des jeunes, en allant au-delà de la perspective traditionnelle basée sur l’emploi public, et en s'orientant vers une nouvelle perspective axée plutôt sur leur motivation à trouver des alternatives et ce, en leur fournissant de nouveaux moyens et mécanismes capables de stimuler leur esprit entrepreneurial et d’assurer leur intégration dans la vie active.
Le projet "Minassati" se veut, ainsi, un espace d'innovation sociale et un forum d'interaction entre les différents acteurs actifs dans le domaine de l'intégration des jeunes afin d'améliorer leurs revenus, et de lancer une nouvelle génération d'initiatives par le biais de l’accompagnement de cette frange de la société, tout en contribuant au développement de leurs capacités et à leur intégration dans le marché du travail, outre la diffusion de la culture de l'auto-entrepreneuriat et la création de projets liés à des chaînes de production locales prometteuses.
Créé dans le cadre d’un partenariat avec la province de Khouribga, la coopérative Think Tank de la province, et l'Association marocaine pour le soutien et le développement des petites entreprises, ce projet bénéficie aux jeunes de la région âgés entre 18 et 35 ans, et à tout autre porteur d'initiatives innovantes au profit des jeunes, dans l’optique de renforcer leur inclusion économique. Il est également ouvert aux entreprises nouvellement créées, aux coopératives et aux associations actives dans les domaines de l'éducation, de la formation, de la santé maternelle et infantile, et dans l'intégration socio-économique des jeunes et des personnes démunies.
Dans une déclaration à la MAP, le chef de la Division de l'Action Sociale à la province de Khouribga, Khaldoun Tayeb, a expliqué que ce projet structuré et qualitatif dans la région ambitionne d’encadrer, de former et d’encourager les jeunes "à créer leurs propres projets et à valoriser les opportunités d’emploi dans le but de leur assurer une meilleure intégration socio-économique" et ce, dans le cadre de la troisième phase de l'INDH et de l'activation des projets liés à la nouvelle génération d’AGR.
Et d’ajouter que ce projet, qui apporte une véritable valeur ajoutée, ouvrira de grands horizons aux jeunes afin de libérer leurs énergies créatives dans le domaine économique, notamment dans les points ayant trait à l'auto-emploi, et de renforcer leur ouverture et leur engagement socio-économique.
De son côté, la coordinatrice du projet, Khadija Nasser, a fait remarquer que les missions de cette plateforme résident dans le renforcement du réseautage et des partenariats entre les parties concernées par l'intégration des jeunes, en vue de l’amélioration de leur employabilité, du développement du sens de l'entrepreneuriat, en plus du soutien à l'économie sociale et solidaire et de la consolidation des valeurs de citoyenneté et de volontariat des jeunes.
La plateforme "Minassati" dispose de nombreux espaces d'accueil et d'écoute dédiés au développement des compétences et au renforcement des capacités des jeunes, des entreprises et des associations, a-t-elle ajouté.
Mme Nasser a indiqué que la plateforme fournit aussi des services qui concernent quatre axes: le premier est lié au perfectionnement des compétences à travers le développement de projets professionnels et des compétences personnelles et techniques des jeunes, tandis que le deuxième axe porte sur le soutien à l'entrepreneuriat des jeunes en les accompagnant dans la création d’entreprises en amont et en aval, et dans l'étude et l’élaboration de leurs projets, outre la formation dans le domaine de la gestion des entreprises et du réseautage.
Ces services concernent également l'axe de l'économie sociale et solidaire en encourageant la créativité sociale, en accompagnant les coopératives et les porteurs d'activités génératrices de revenus, et en soutenant la commercialisation des produits locaux, tandis que le quatrième axe concerne le travail associatif en renforçant les capacités des acteurs associatifs, a-t-elle conclu.