“Bien que la nature de cette crise économique induite par le Covid-19 soit assez différente de celle de la Grande Récession de 2008-2013, il se peut que les conséquences mondiales de la pandémie à long terme aient des caractéristiques communes”, a relevé M. Sebastián lors d’une conférence en ligne sur l'impact économique du coronavirus, organisé par l’Institut Cervantes de Rabat.
Il a par ailleurs fait observer que des modèles de gestion de la pandémie ont surgi partout dans le monde, notamment aux Etats Unis, en Europe et au Brésil où l’impact sur l'économie reste incontestable, expliquant les coûts de chaque traitement, à court et moyen terme, d'un point de vue économique.
Abordant l’exemple de la Chine, M. Sebastián, qui était également directeur du bureau économique de la Moncloa, a estimé que ce pays deviendra le premier leader commercial mondial après la crise du Covid-19, grâce à sa gestion "réussie" des répercussions de la pandémie sur son économie.
En dépit des mesures sanitaires strictes appliquées en Chine pour freiner la propagation du coronavirus, notamment en termes de confinement et de fermeture anticipée des frontières, les résultats ont été "favorables et rapides", ce qui a limité les dégâts économiques, a-t-il indiqué, notant que cette démarche a permis au pays une relance rapide de l’économie.
M. Sebastián, qui enseigne l'économie à l’université Complutense de Madrid, a en outre souligné que pour de nombreux spécialistes, le faux dilemme “santé-économie” doit céder la place à la priorité la plus évidente: mettre fin au virus, bien plus qu'apprendre à vivre avec.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un cycle de conférences en ligne, organisé, du 20 octobre au 10 décembre, par l’Institut Cervantes de Rabat sous le signe “Au temps de la Covid-19: médecine, économie et culture”.
Animées par d’éminents académiciens, scientifiques et chercheurs d’Espagne, du Maroc et du Mexique, ces conférences sont modérées par le directeur de l’Institut Cervantes de Rabat, José María Martínez.