L'Organisation des Nations Unies (ONU) considère que les matériaux audiovisuels en tant qu'objets du patrimoine documentaire offrent une fenêtre sur le monde, “car nous observons des événements auxquels nous ne pouvons assister, nous écoutons des voix du passé qui ne peuvent plus parler et nous créons des histoires qui informent et divertissent”.
Pour sa part, la Directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay, a affirmé dans son discours à l’occasion de la Journée, que cette célébration est ainsi “l'occasion de mettre en lumière ce patrimoine auquel on ne prête pas toujours assez attention, tant l’image et le son peuplent désormais nos quotidiens”.
“L’augmentation permanente de la production audiovisuelle et la diversification constante de ses supports nécessitent cependant toujours plus de volonté et de moyens, techniques comme humains, pour ne pas perdre ce fantastique patrimoine”, ajoute-t-elle.
Dans son engagement dans la préservation de cette richesse universelle, le Maroc s’est muni en 2019, d’un système national d'archivage du patrimoine audiovisuel qui vise non seulement à l'archivage de contenus audiovisuels, mais aussi la protection, la valorisation et la préservation d'un patrimoine national et humain, source de connaissances.
Néanmoins, la survenue brutale de la crise sanitaire du coronavirus en 2020 a fait ressurgir le rôle crucial de l’accès numérique au patrimoine audiovisuel en ces temps de crise, qui ont été marqués par un confinement mondiale et une coupure soudaine avec le monde extérieur.
A l'annonce de la tenue de l’événement virtuel de l'UNESCO, intitulé “Patrimoine documentaire en péril : Lacunes politiques en matière de préservation numérique”, l’ONU indique sur son site web que la Covid-19 a mis en évidence le “besoin urgent d'un accès universel au patrimoine documentaire en tant que source de connaissances, d'autant plus que les institutions de la mémoire cherchent à rouvrir leurs portes au public sur le long terme”.
En effet, l’impact de cette crise sanitaire, devenue une urgence mondiale, s’est élargi pour s'abattre sur plusieurs aspects de la vie humaine, notamment celle du patrimoine audiovisuel, “exacerbée par la diminution des fonds disponibles pour les archives, les bibliothèques et les musées, augmentant ainsi le risque de perte permanente du patrimoine”.
Dans ce contexte, l'UNESCO organise “un dialogue politique en ligne entre les institutions de la mémoire et d'autres parties prenantes afin d'identifier les lacunes politiques dans la préservation numérique du patrimoine documentaire en péril”, peut-on lire sur l'affiche de l’événement publiée sur le site onusien.
L’organisation cherche ainsi à “élaborer un programme politique international pour la préservation numérique qui décrira les aspects culturels, économiques, technologiques et juridiques qui l’entourent”, relève-t-on.
Au vue de la pandémie du coronavirus, cet événement culturel se tiendra en ligne le 27 octobre 2020 en deux sessions à 8h00 HNEC et à 17h00 HNEC pour accueillir un public international dans différents fuseaux horaires, fait savoir l’UNESCO.
La première session abordera des questions sur l'identité culturelle et la durabilité, tandis que la seconde se concentrera sur la technologie et les cadres juridiques, poursuit la source, soulignant à cette occasion que l’événement sera retransmis en direct sur la chaîne YouTube de l’UNESCO et pourra être visionné à tout moment.
Il est a noté que la célébration de la Journée mondiale du patrimoine audiovisuel peut être facilement suivie sur les réseaux sociaux aux hashtags, #AudiovisualHeritageDay, #AudiovisualHeritage et #MemoryOfTheWorld.