Agacés de voir constamment un contenu répétitif de la part des stars des réseaux sociaux, les adeptes du net expriment leur mécontentement sur des forums ou groupes Facebook.
"Je ne peux plus de ces influenceurs qui se mettent à parler en bien de ce restaurant en même temps !", "Comme par hasard toutes les instagrameuses se sont mises à utiliser ce même masque !", publient des adhérentes de “Ladies First”, un groupe de filles marocaines faisant fureur sur Facebook. Preuves à l'appui: des screenshots des "stories" des personnalités concernées.
Sur certaines publications d’Instagram, le manque de crédibilité et de réalisme est souvent pointé du doigt. "Nous ne sommes pas dupes ! ça se voit que c’est scénarisé”, lit-on encore sur l’un des commentaires.
Et comme c'est le point de vue qui crée l'objet, d’autres followers s'attardent sur le fait que certaines stars n’adaptent pas leur contenu à la conjoncture actuelle, sachant qu’une bonne partie des Marocains marche sur la corde raide.
« Comment recommander un "brunch" qui coûte 920 dhs alors que beaucoup de Marocains aujourd’hui galèrent à nourrir leurs enfants ? », déplore un internaute. « Si seulement ils pouvaient proposer des activités à faire chez soi pour ne pas s’ennuyer à la maison au lieu de montrer leurs voyages, séjours et sorties luxueuses. Cela n’est pas permis à tout le monde en ce moment. », commente un deuxième.
Les influenceurs marocains rejoignent la tendance mondiale et collaborent de plus en plus avec les marques qui ne jurent que par ces stars du net pour assurer leurs ventes et leurs chiffres d'affaires, booster le lancement de leurs nouveaux produits ou services et acquérir de nouveaux clients.
Ce partenariat marque/influenceur profite aux deux parties. Les marques bénéficient de la visibilité des influenceurs pour véhiculer les informations qu’elles souhaitent et les influenceurs vont en contrepartie recevoir des produits gratuitement, partir en voyage de presse et sont rémunérés. Certains ont même réussi à en faire leur source de revenus.
Par ailleurs, si on regarde de l’autre côté du miroir, on trouvera des Marocains qui deviennent de plus en plus méfiants à l’égard de ce qu’ils aperçoivent sur les réseaux sociaux. Ils préfèrent des créateurs de contenu engagés, authentiques et pertinents. Beaucoup de gens considèrent qu'un influenceur doit honorer ce qualificatif et l'orienter vers le bon sens, en adoptant un discours cohérent et constructif.
À l'aune de toutes ces précisions montrant les fractures naissantes entre influenceurs et abonnés, la question se pose: le métier d’influence aurait-il encore de beaux jours devant lui ou sa fin serait-elle proche ? To be continued !