"Dans son discours, SM le Roi a mis l'accent sur les défis économiques et sociaux qui interpellent le Maroc afin de surmonter les répercussions de la crise actuelle. Il a placé +le plan de relance économique en tête des priorités de l'étape actuelle+. En effet, la création du Fonds Mohammed VI pour l'investissement constitue un fer de lance pour cette relance économique tant attendue aussi bien par les acteurs socioéconomiques que par les citoyens", a déclaré à la MAP, le professeur à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales – Ain Chock de l'Université Hassan II de Casablanca.
"+Il a pour objet de rehausser la capacité des secteurs productifs à investir, à créer des emplois et à préserver les sources de revenu+ pour reprendre les termes du discours", a-t-il poursuivi, ajoutant que pour réussir ses finalités, l'accent a été porté sur la nécessité de mener à bien son opérationnalisation dans un cadre contractuel national, impliquant l'Etat mais également les partenaires économiques et sociaux en se fondant sur le principe de corrélation entre droits et obligations.
M. Cherkaoui a en outre noté que le Souverain a souhaité que le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement +joue un rôle de premier plan dans la promotion de l’investissement et le relèvement des capacités de l’économie nationale+, relevant que cette structure interviendra, dès lors, pour doter les secteurs productifs du soutien nécessaire en vue de financer et d’accompagner les grands projets envisagés, dans un cadre de partenariat public-privé.
En ce qui concerne le périmètre de ses interventions, notre interlocuteur, également consultant en RSE, a précisé qu'il est large et couvre plusieurs domaines, notamment la restructuration industrielle, l’innovation et les activités à fort potentiel, les petites et moyennes entreprises, les infrastructures, l’agriculture et le tourisme.
"Ceci dit, SM le Roi a accordé une grande importance au secteur agricole, considéré comme le moteur du développement rural au Maroc", a-t-il ajouté.
En matière de gestion, le fonds sera doté de la personnalité morale et des structures managériales idoines à ses missions et ses finalités, a souligné l'économiste, relevant qu'il est censé donner de l'exemplarité en matière de bonne gouvernance des institutions publiques où sa gestion devrait être fondée sur la transparence, la reddition des comptes et la performance et sera appuyé par les partenaires marocains et internationaux qui allouent les financements nécessaires pour la mise en œuvre des projets d’investissement escomptés.
Par ailleurs, M. Cherkaoui a indiqué que ce Fonds est appelé à stimuler la croissance économique en termes de points de PIB, et aura généralement deux principales contributions, d’une part, la professionnalisation de la gestion des fonds confiés par les différents contributeurs, et d'autre part, la mutualisation et la rationalisation de ces investissements en les drainant vers des secteurs productifs, à forte valeur ajoutée dans une optique d’efficience dans l’utilisation de ces ressources mais également de transparence et de reddition des comptes.
"De là, il constitue une sorte d'"un fonds de fonds" qui va investir dans des véhicules spécialisés pour soutenir la restructuration du secteur industriel, le tourisme, le soutien à la TPME ou encore l'agriculture qui devrait avoir une place particulière dans cette stratégie d’investissement", a-t-il conclu.