"Le Discours Royal a établi un lien entre les secteurs économique et social, ce qui suggère que tout changement au niveau économique doit s'accompagner d'un autre au niveau social", a précisé M. Qarqari dans une déclaration à la MAP, ajoutant que la crise du Covid-19 et les conséquences du confinement sanitaire ont mis à mal le secteur économique et accentué la vulnérabilité sociale.
Le Discours de Sa Majesté le Roi a également mis l'accent sur l'importance du mécanisme d'investissement, qui est la meilleure voie vers la production des richesses, a-t-il poursuivi, notant, à cet égard, que la nouvelle approche de l'investissement s'appuie sur le Fonds Mohammed VI pour l'investissement.
Dans un premier temps, il sera procédé à l'uniformisation des dépenses d'investissement, alors que les secteurs qui en bénéficieront seront multiples et régis par la logique de priorité, a expliqué l’universitaire, précisant que ce Fonds sera soumis aux règles de bonne gouvernance et de gestion rationnelle.
Ce Fonds contribuera à la solidité et à l'efficacité de l'investissement public pour en faire le principal levier de la relance de l'économie marocaine, a soutenu M. Qarqari.
L'approche qui sera adoptée ne concernera pas un secteur spécifique, mais présentera plutôt un modèle pour le développement du monde rural, à travers une vision globale qui fera des terres agricoles collectives un outil d'investissement, a souligné le professeur, ajoutant que ceci est de nature à mettre fin l'économie informelle.
Sur le plan social, M. Qarqari a estimé que le discours royal consacre ce qui a été déjà mentionné dans le Discours du Trône et le Discours de la Révolution du Roi et du peuple, signalant qu'une véritable transformation sera opérée au niveau du système de la couverture sociale, dont le cercle est censé s'étendre au-delà du système de l'assurance maladie obligatoire et des allocutions familiales, à travers l'adoption du système d'inscription au système de retraite et d'indemnisation pour perte d'emploi.
Le discours royal a également accordé une grande importance à la gouvernance et à l'élément humain, car la mise en œuvre des programmes et des stratégies requiert un changement de mentalités et une recherche de compétences de haut niveau dans la gestion de la chose publique, a-t-il conclu.