Les participants à cette réunion virtuelle, marquée par la participation de plusieurs Etats membres des Nations-Unies ainsi que d'organisations internationales et régionales, dont l’Union européenne, la Ligue des Etats arabes et l’Union africaine, "ont salué les initiatives internationales menées dans le cadre du processus des Nations-Unies, notamment les réunions de Montreux (Suisse), Bouznika (Maroc) et Le Caire (Égypte)", lit-on dans les conclusions de cette réunion publiées par ses co-présidents.
Ils ont ainsi souligné "la nécessité pour les parties prenantes régionales et internationales de travailler ensemble pour aider les Libyens à aboutir à un solution politique durable". À cet égard, ils se sont félicités des efforts continus des organisations régionales pour contribuer aux efforts de paix en cours en Libye.
Intervenant à l’ouverture de la conférence, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit, encouragé par les derniers développements ayant marqué la crise en Libye, notamment l’accalmie constatée dans les combats et le dialogue inter-libyen de Bouznika.
M. Guterres a ainsi tenu à rappeler que "des délégations du Haut Conseil d'État libyen et de la Chambre des représentants se sont réunies à Bouznika, au Maroc, pour discuter des critères de sélection des postes de souveraineté".
"Ces dernières semaines et mois, j'ai été encouragé d’assister à une accalmie dans les combats. Il y a une impasse autour de Syrte et la confrontation directe entre les parties a été limitée", a dit le chef de l’ONU, rappelant qu’en août dernier, le Premier ministre et le président de la Chambre des représentants ont publié des déclarations distinctes appelant à un cessez-le-feu, à la levée du blocus pétrolier et à un retour au processus politique.
"J'ai salué ces déclarations et appelé toutes les parties à s'engager de manière constructive dans un processus politique inclusif", a dit le Secrétaire général.
A cet égard, M. Guterres a indiqué que la Mission d’appui des Nations-Unies en Libye (MANUL) se préparait à organiser une série de réunions et de consultations qui faciliteraient la reprise de pourparlers politiques inter-libyens inclusifs, dirigés et détenus par les Libyens.
Pour sa part, Stephanie Williams, l'émissaire par intérim de l'ONU en Libye, a également estimé que le dialogue inter-libyen de Bouznika contribuera à la relance globale du processus politique dans ce pays.
Lors d’une conférence de presse virtuelle suite à sa participation à cette réunion ministérielle, Mme Williams a rappelé que le dialogue inter-libyen de Bouznika réunit les délégations du Haut Conseil d'État libyen et de la Chambre des représentants pour "se mettre d’accord sur les compétences des sept postes de souveraineté conformément à l’article 15 de l’accord politique libyen" conclu à Skhirat en décembre 2015.
L’émissaire onusienne a estimé que le dialogue de Bouznika, qui se tient "en concertation" avec la mission d’appui des Nations-Unies en Libye, "aide également à renforcer la confiance entre ces deux institutions", à savoir le Haut Conseil d'État et la Chambre des représentants.
"Il s’agit d’une bonne chose pour la relance globale du processus politique" en Libye, a affirmé Mme Williams.
Les séances du deuxième round du dialogue inter-libyen se poursuivent depuis vendredi soir à Bouznika entre la délégation du Haut Conseil d’État libyen, présidée par M. Fawzi Al-Agab, et celle de la Chambre des Représentants libyenne présidée par M. Youssef El Akkouri.
Les deux parties ont repris ce second round environ un mois après un premier round ayant réuni les deux parties (06-10 septembre dernier) à Bouznika et qui a abouti à un accord global sur les critères et les mécanismes transparents et objectifs pour occuper les postes de souveraineté.