Dans une allocution diffusée lors d'une conférence de presse au terme d’une séance de dialogue entre les délégations du Haut Conseil d'État et de la Chambre des représentants libyens, Mme Williams a affirmé que les réunions au Maroc, en plus des rencontres qui se sont tenues en Suisse dans le but d’apporter des recommandations aux questions cruciales et nécessaires à la résolution politique de la crise libyenne, ont "considérablement contribué à créer cette occasion unique qui vient relancer le dialogue politique libyen".
La responsable onusienne s’est dite satisfaite de la réunion, autour d’une même table à Bouznika, des deux délégations, afin de parvenir à un accord sur les critères de sélection des personnes qui occuperont les postes de souveraineté, conformément aux dispositions de l'accord de Skhirat conclu en décembre 2015, appelant les parties à poursuivre leur action en vue d’atteindre cet objectif.
Après avoir salué les "efforts inlassables" déployés pour contribuer à la résolution de la crise libyenne, Mme Williams a qualifié d'"encourageante" la cessation des hostilités et des affrontements directs entre les deux parties ces derniers mois. Elle a toutefois estimé que cette cessation des hostilités risque de ne pas durer, dans le cas où les protagonistes libyens ne parviennent pas dans les plus brefs délais à un accord de cessez-le-feu permanent et à une solution politique globale à la crise.
Par ailleurs, Mme Williams a souligné que la résolution de cette crise demeure une priorité absolue pour les Nations Unies, étant donné les conditions "très difficiles" dans lesquelles vivent les Libyens en raison de la poursuite de ce conflit.
Aussi, Mme Williams a plaidé pour un accord politique global, répondant aux aspirations de toutes les parties libyennes et engageant la Libye sur la voie de la paix, de la stabilité et du développement.
Elle a également exhorté tous les Libyens à continuer d'œuvrer pour soutenir le cessez-le-feu et le dialogue politique, tout en y participant de manière constructive et dans un esprit de responsabilité et en faisant prévaloir les intérêts du pays et du peuple libyen et ce, dans l’objectif de restaurer la légitimité et la souveraineté de la Libye et d'édifier un État démocratique.
Les deux délégations avaient repris, vendredi soir, le deuxième round, qui intervient près d'un mois après un premier round ayant réuni les deux parties (06-10 septembre dernier) à Bouznika et qui a abouti à un accord global sur les critères et les mécanismes transparents et objectifs pour occuper les postes de souveraineté.
Les deux parties avaient convenu, dans le communiqué final conjoint sanctionnant les travaux du premier round, de poursuivre ce dialogue et de reprendre leurs rencontres afin d'achever les mesures nécessaires qui garantissent l'application et l'activation de cet accord.
Les deux parties avaient de même souligné que ces réunions interviennent en application de l'article 15 de l’accord politique libyen conclu à Skhirat en décembre 2015 et en confirmation des conclusions de la conférence de Berlin soutenant la solution politique et sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, et s’expliquent par leur conscience des répercussions dangereuses nées de la division politique et institutionnelle qui a fait que le citoyen a perdu confiance en le rôle des institutions législatives, exécutives et de contrôle, en raison des mauvaises conditions de vie à tous les niveaux.
L'accueil par le Maroc de ces réunions constitue une consécration des efforts du Royaume visant à réunir les conditions adéquates et à créer un climat propice pour parvenir à une solution politique globale en Libye, afin de surmonter la crise dans ce pays et de réaliser les espoirs et les aspirations du peuple libyen pour édifier un État civil et démocratique qui jouit de la paix, de la sécurité et de la stabilité.
En effet, le rôle "constructif et actif" du Maroc dans la facilitation du dialogue libyen a été largement salué et apprécié par les capitales occidentales et arabes et par plusieurs organisations internationales et régionales, à leur tête l'Organisation des Nations-Unies (ONU) qui "soutient toutes les initiatives qui permettraient de faire progresser et de compléter les efforts de paix en cours pour la résolution de la crise libyenne, y compris les derniers efforts du Royaume du Maroc qui abrite les séances du dialogue entre le Haut Conseil d’État et la Chambre des Représentants libyens".