Intitulé "Maintien de l'ordre: à la découverte d'un rempart méconnu de nos libertés", le dossier de ce 37ème numéro, qui revient par ailleurs sur le Discours Royal à l'occasion du 67ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, décrypte "la face méconnue" du métier de maintien de l'ordre et des entités qui en sont responsables.
Ces entités représentent, selon l'éditorial de ce numéro, "une réserve sécuritaire stratégique, composée d’environ 10.000 fonctionnaires de police, offrant un service intégré qui s’étend à toutes les activités et disciplines policières".
Ce numéro permet d’apporter "un éclairage à des idées reçues" en vue de "rendre à ces unités tout le mérite qui se doit, au vu de leur engagement et de la diversité de leurs missions humaines et de service public", relève l’éditorial, ajoutant que "les missions dévolues aux unités de maintien de l’ordre dépassent largement le maintien et rétablissement de l’ordre et couvrent un large éventail de missions, dont certaines revêtent une dimension humaine par excellence".
Le dossier de ce numéro contient plusieurs articles traitant notamment de la "Genèse de la force mobile d’intervention de la DGSN...un façonnage par étapes", à l'évolution du métier du maintien de l'ordre, ainsi qu'au "maintien de l’ordre à l’heure de la pandémie Covid-19".
Evoquant la "Genèse de la force mobile d’intervention de la DGSN", la publication souligne qu'il s'agit d'une force qui a su s’adapter et se moderniser pour réussir l’équilibre entre la protection des personnes et des biens et la garantie de l’expression des libertés individuelles et collectives, proposant un rappel historique des services chargés du maintien de l’ordre de la Création en 1954-1955 de Groupements spéciaux de police «GSP» (Casablanca, Rabat, Oujda et Marrakech), jusqu'à la mise en place en 2007 des Groupements Mobiles de Maintien de l’Ordre «GMMO», relevant de la Direction de la Sécurité Publique.
Abordant l'évolution de ce métier, la revue relève que le maintien de l’ordre, qui est l’une des principales prérogatives de l’action de la DGSN, couvre une large palette de missions, à savoir le service d’ordre à l’occasion de grands événements de toutes natures, la gestion et l’encadrement des manifestations autorisées, la gestion des troubles à l’ordre public, le rétablissement de l’ordre lors de violences ou d’émeutes, l’appui en cas de sinistres, etc.
Le maintien de l’ordre est un métier à la fois complexe et sensible, indique la revue expliquant qu'"il se trouve à la croisée de la loi, la liberté et la sécurité", d'autant plus que l’ordre public est une composante essentielle qui garantit aux citoyens le droit à la sécurité et leur permet d’exercer les libertés individuelles et collectives.
La revue s'arrête également sur le bilan humain et matériel des opérations de maintien et de rétablissement de l’ordre, "des fois lourd et qui a un impact négatif sur le moral des forces de maintien de l’ordre engagées sur le terrain, au même titre que le personnel de la DGSN en général", mettant l'accent sur la nécessité "d'une prise en charge et d'un accompagnement psychologique pour être en mesure de s’en remettre avec le minimum de séquelles.
Le dossier de ce numéro revient aussi sur les expériences d'agents de police qui ont contribué à plusieurs missions de maintien de l'ordre notamment à Al Hoceima, Jerada ou en marge de certains matchs de football.
Ce numéro propose aussi un entretien avec le Commandant de Groupement Abderrahim Samil qui, durant toute sa carrière, a touché à tous les aspects du métier de maintien de l’ordre.
Dans cet entretien, le Commandant de Groupement Abderrahim Samil souligne que le métier de maintien de l’ordre est polyvalent et noble, dans la mesure où il est le garant de l’exercice des droits et des libertés consacrées par la Constitution.
Le numéro propose aussi un entretien avec le Commandant de Paix Principal Mohamed Bouhallouch qui explique à l’équipe de la Revue de Police le système de formation continue au sein des entités de maintien de l'ordre.
Au volet du "maintien de l’ordre à l’heure de la pandémie Covid-19", la publication souligne que l’année 2020 aura été, à bien des égards, une année particulière pour toutes les composantes sécuritaires dont les unités de maintien de l’ordre y compris pour le personnel en cours de formation, notant que ces derniers se sont vus affectés aux différents commandements déconcentrés et dans les services centraux pour contribuer au dispositif mis en place pour gérer cette pandémie.
Ce 37-ème numéro de la revue de Police rend, en outre, un hommage aux victimes du devoir, rappelant que la famille de la Sûreté Nationale a été endeuillée durant cette période de pandémie Covid-19, par la perte de quelques-uns de ses héros du quotidien, lors de l’accomplissement de leur devoir professionnel, "dans des circonstances, pour le moins tragiques".