La "Carte blanche à Yamou" a la "particularité de faire la part belle au dessein", indiqué la Directrice générale de la Fondation CDG, Dina Naciri.
"Yamou a voulu mettre en exergue le dessin ainsi que la partie invisible des tableaux d'arts en général, invitant de ce fait Mariam Abouzid Souali, Chourouk Hriech, Hassan Darsi et Yassine Balbzioui a investir l'Espace de leurs œuvres", a-t-elle expliqué dans une déclaration à la MAP.
Qualifiant le résultat de cette expérience artistique de "magnifique", Mme Naciri a confié que "l'exposition était déjà prête pour le mois de mars dernier, dans le cadre des festivités célébrant la ville de Rabat en tant que Capitale Africaine de la Culture, mais est restée depuis en suspens pour des raisons sanitaires".
"Aujourd'hui on l'ouvre au public pour visiter cette belle exposition particulièrement affectionnée, dont le concept est en perpétuel évolution", a relevé la DG de la Fondation CDG.
Pour l’artiste Abderrahim Yamou, la thématique de la "Carte blanche" repose sur la question de ce qui est visible, déduit de cette visibilité première et ce qui peut être caché derrière le visible, "invisible dans notre regard mais des fois extrêmement riche dans ce laissé-pour-compte".
"J'ai choisi des artistes qui pour certains ont développé cette thématique et pour d'autres détiennent un travail artistique très intéressant, en vue de voir leur réponse à cette question", a indiqué Yamou, notant que "chaque artiste apporte sont lot de réponses au part d'invisible".
Il a également rappelé le concept de la "Carte blanche" qui consiste sur le choix d'un artiste confirmé pour d'autres artistes, afin de collaborer autour d'un thème ou d'un projet artistique précis.
De son côté, l'artiste Yassine Balbzioui a signalé que sa participation avec Yamou, dans le cadre de la "Carte blanche", est une expression artistique mélangeant le dessein et la broderie, en collaboration avec l'atelier de broderie de Touria Tazi.
Balbzioui développe, "dans une veine néo expressionniste, une production d’une grande richesse formelle et sémantique, dans laquelle la représentation de l’humaine animalité, le plus souvent sous le couvert du masque, croise les notions de dérision, de l’idiotie, du grotesque, appréhendés comme postures artistiques".
"Depuis dix ans, je travaille sur le masque comme un matériel exposé sur l'expérience personnelle", a-t-il dit.
Cet événement pictural a été marqué par la présence de plusieurs personnalités, notamment le Directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), Abdellatif Zeghnoun, le Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, Abdeljalil Lahjomri, et l'Ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, en plus d'une panoplie d'artistes-peintres dont Mariam Abouzid Souali, Hassan Darsi et Fatiha Zemmouri.
L'exposition "Carte blanche à Yamou" se poursuivra jusqu'au 10 novembre 2020 à l'Espace Expressions CDG, Place Moulay El Hassan.