D’après le FMI, cité par les médias algériens, le "prix d’équilibre" est le prix moyen que doit atteindre le baril de pétrole sur une année pour permettre à un pays fortement dépendant des hydrocarbures, comme c’est le cas pour l’Algérie, d’équilibrer les dépenses de son budget.
Le prix d’équilibre du baril pour l’Algérie s’était établi à 104,6 dollars en 2019, 101,4 dollars en 2018 et à 91,4 en 2017, selon les données du FMI.
La même source a noté que le prix d’équilibre du baril projeté à 157,2 dollars en 2020 pour l’Algérie est de loin le plus élevé parmi les pays exportateurs de pétrole, citant à titre d’exemple l’Arabie saoudite (76,1 dollars), les Emirats arabes unis (69,1 dollars), Bahreïn (95,6 dollars), le Qatar (39,9 dollars) ou encore la Libye (57,9 dollars).
Elle a précisé que seul l’Iran, pays actuellement sous embargo international, possède un prix d’équilibre plus élevé que l’Algérie, rappelant que son prix du baril d’équilibre s’établit à un vertigineux 389,4 dollars.
Le prix d’équilibre du baril de pétrole pour l’Algérie et les autres pays ont été fortement revus à la hausse suite à la crise économique ayant affecté l’ensemble du monde dans le sillage de la pandémie du coronavirus, a-t-elle expliqué, rappelant une précédente projection du FMI qui plaçait le prix d’équilibre budgétaire de l’Algérie à 92,3 dollars en 2020.
L’institution financière prévoit cependant une baisse significative en 2021 du prix d’équilibre, le projetant à 109,3 dollars le baril.
Les chiffres du FMI se placent en sérieux contraste avec les récentes déclarations du ministre algérien de l’Energie, Abdelmadjid Attar, qui avait affirmé fin août dernier que l’Algérie a besoin d’un "minimum de 60 dollars le baril sur une période pratiquement de deux ans" pour équilibrer le budget du pays.