"Les résultats des pourparlers de médiation qui se sont tenus en Suisse et au Maroc sont des pas positifs vers la reprise rapide du processus politique libyen", ont souligné dans une déclaration conjointe les cinq pays européens membres actuels et entrants du Conseil de sécurité, à savoir la Belgique, l’Estonie, la France, l’Allemagne et l’Irlande.
Cette déclaration, faite lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à l’issue de l’adoption par le Conseil de la résolution 2542 qui prévoit notamment la nomination "sans retard" d’un nouvel envoyé spécial de l’ONU en Libye, insiste également sur le fait qu’il n’y a "pas de solution militaire au conflit libyen" et que la sortie de crise ne peut être que "politique, dans un esprit d’inclusion, sous les auspices des Nations-Unies".
Par ailleurs, d’autres pays membres du Conseil de sécurité se sont félicités de la tenue du dialogue libyen de Bouznika et des accords qui y ont été conclus.
Ainsi, l’Afrique du Sud a salué la tenue au Maroc du dialogue inter-libyen. "Nous nous félicitons du récent dialogue inter-libyen accueilli par le Royaume du Maroc à Bouznika et les pourparlers à Montreux en Suisse, qui pourraient rapprocher les différentes parties d’un processus mené et dirigé par les Libyens et qui va aboutir, nous l’espérons, à une paix durable en Libye", a déclaré l’ambassadeur sud-africain à l’ONU dans son explication de vote sur la résolution 2542.
De son côté, l’ambassadeur de l’Indonésie a aussi tenu à exprimer la reconnaissance de son pays aux "efforts internationaux" en faveur de la Libye, "y compris la facilitation du dialogue inter-libyen par le Royaume du Maroc".
Pour sa part, le Vietnam a salué la tenue au Maroc de ce dialogue qui a réuni les délégations du Parlement de Tobrouk et du Haut Conseil d'Etat libyen.
"Nous nous félicitons du dialogue inter-libyen qui s’est tenu à Bouznika (…) qui est à même de compléter les pourparlers de paix à trois voies sous les auspices de l’ONU", a déclaré l’ambassadeur vietnamien aux Nations-Unies, qui a réaffirmé la position constante de son pays selon laquelle un processus de paix inclusif dirigé par les Libyens est "la seule solution viable au conflit".
Le dialogue libyen de Bouznika a réuni les délégations du Haut Conseil d'État et le Parlement de Tobrouk avec l'objectif de maintenir le cessez-le-feu et ouvrir des négociations pour mettre fin aux conflits entre les protagonistes libyens.
Au lendemain du lancement de ce dialogue, l’ONU avait salué le "rôle constructif" du Maroc qui a contribué depuis le début de la crise libyenne aux efforts visant à parvenir à une résolution pacifique du conflit en Libye.
"Depuis le début de la crise libyenne, le Royaume du Maroc a joué un rôle constructif et a contribué aux efforts de l'ONU visant à parvenir à une résolution pacifique au conflit libyen", a déclaré le porte-parole du chef de l’ONU.
"Nous nous félicitons de chaque initiative et effort politique inclusif pour soutenir un règlement pacifique de la crise en Libye. Cela inclut les efforts récents du Royaume du Maroc, impliquant des délégations du Haut Conseil d'Etat et de la Chambre des représentants", a ajouté le porte-parole du Secrétaire général à l’issue du dialogue de Bouznika.
De leur côté, les délégations du Haut Conseil d'État libyen et du Parlement de Tobrouk ont exprimé, la semaine dernière à Bouznika, leurs remerciements et leur gratitude pour les efforts du Royaume du Maroc dans la relance du dialogue libyen, ainsi que pour sa position impartiale.
Dans le communiqué final conjoint ayant sanctionné ce dialogue, les deux délégations ont annoncé qu'elles sont parvenues à un accord global sur les critères et les mécanismes transparents et objectifs pour occuper les postes régaliens.