Cette prévision est basée sur trois priorités à savoir la mise en oeuvre du Plan de relance de l'économie nationale, la généralisation de la couverture sociale et la mise en oeuvre de l'exemplarité de l'Etat et tient compte de la conjoncture nationale et internationale marquée par les répercussions de la crise du covid-19, indique cette note adressée aux différents départements ministériels, parvenue mercredi à la MAP.
La note se base aussi sur l'hypothèse d'un prix moyen du gaz butane à 350 dollars la tonne et d'une récolte céréalière moyenne de l'ordre de 70 millions de quintaux, précise la même source.
Et de noter que l'élaboration du projet de Loi de Finances 2021 intervient dans un contexte national et international exceptionnel marqué par la propagation du coronavirus et ses graves répercussions sanitaires, économiques et sociales dans le monde entier.
L'économie mondiale devrait enregistrer une contraction plus sévère que celle de 2008, notamment chez les principaux pays partenaires du Maroc dans l’Union européenne. Le chômage a atteint des niveaux records et le commerce mondial a fortement reculé.
Le Royaume n’était pas à l’abri des impacts négatifs de cette crise. Outre l’effet de la sécheresse qui a marqué la campagne agricole cette année, l’économie nationale devrait se contracter pour la première fois depuis la fin des années 90 du fait de l’impact subi par plusieurs secteurs en particulier ceux tournés vers l’export.
Les équilibres macroéconomiques seraient aussi impactés notamment avec l’aggravation des déficits budgétaires et du compte courant de la balance des paiements.
Pour faire face à cette crise, le Maroc, grâce à la vision clairvoyante et la sagesse de SM le Roi Mohammed VI, a pris des mesures proactives et rapides qui ont permis de maîtriser la situation sanitaire et de fournir le soutien nécessaire à l’entreprise nationale. Dans ce cadre, il a été procédé à l’équipement d’hôpitaux civils et militaires de matériels médicaux nécessaires. Des aides financières exceptionnelles ont été octroyées à 70% des familles marocaines pour une enveloppe d’environ 22,4 milliards de dirhams.
Les entreprises ont aussi bénéficié de mesures d’allégement des charges notamment les PME, ainsi que d’une facilitation d’accès au financement en garantissant plus de 17,5 MMDH de prêts en faveur de plus de 48.000 entreprises, rappelle la note.
Grâce à ces mesures et aux décisions audacieuses de SM le Roi, le Maroc a réussi à amortir les effets de cette crise sur la situation sociale de millions de familles marocaines et empêcher une contraction encore plus forte de l’économie nationale.