Lors d'une conférence de presse à l'occasion de la clôture de la deuxième session législative, M. El Malki a souligné que cette conjoncture a permis de jeter les bases d'un cadre juridique régissant l'état d'urgence sanitaire, notant que la Chambre a fait preuve durant cette phase d'interaction positive et continue avec les exigences de la nouvelle donne en veillant à accomplir ses missions législative et de contrôle de l'action gouvernementale.
Il a dans ce contexte rappelé que la première Chambre a adopté 21 projets de loi dans des conditions exceptionnelles et organisé trois séances de questions de politique générale adressées au chef du gouvernement. Les commissions permanentes, moteur de l'action législative, ont tenu 53 réunions de manière régulière, alors que les heures de travail ont dépassé 140 heures pour débattre de 73 thématiques axées sur les diverses questions en lien avec la conjoncture actuelle.
Le président de la Chambre a également estimé que le gouvernement n'a pas répondu favorablement à toutes les propositions de loi dont le nombre a atteint 200, relevant que toutes les initiatives législatives des députés ont été liées à la situation sanitaire. L'institution législative, a-t-il dit, va entreprendra à l'occasion de la prochaine rentrée parlementaire une série de mesures visant à inciter l'exécutif à assumer ses responsabilités et à placer l'initiative législative des membres de la chambre au rang de ses priorités.
Selon lui, la première leçon à tirer de cette crise sanitaire est que la force d'un État ne réside pas uniquement dans ses atouts économiques ou technologiques, mais également dans son leadership, la qualité de ses initiatives et sa gestion proactive du facteur temps, tout en saluant à cet égard les mesures prises par le Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI afin de limiter la propagation de la Covid-19.
L'autre leçon à retenir est l'importance de l'État providence qui veille à garantir les services de santé, d'éducation et un revenu minimum, a-t-il poursuivi, mettant en avant l’initiative royale pour la création du Fonds spécial dédié à la gestion de la Covid-19, en vue de soutenir les populations touchées par les répercussions négatives de la pandémie.
En outre, l’investissement futur dans les domaine de la santé, de l’éducation et de la recherche scientifique constitue selon le responsable parlementaire la troisième leçon à tirer de cette crise sanitaire. A cet égard, il a appelé à réviser l'échelle des priorités et à investir de manière fondamentale dans les ressources humaines.
M. El Malki a également insisté sur le besoin d'agir en vue de la consolidation de la confiance des citoyens dans les institutions, mais aussi pour la promotion de la coopération Sud-Sud comme l'a bien illustré le Royaume en faisant preuve d'un élan de solidarité vis à vis des pays subsahariens. Il a cité à ce propos l’acheminement par le Royaume d’aides médicales à 15 pays d'Afrique pour les accompagner dans leurs efforts de lutte contre la pandémie.
Évoquant la réforme du règlement intérieur de la Chambre des représentants, il a souligné que l'expérience actuelle a levé le voile sur certaines lacunes à combler, affirmant que la chambre vit pour la première fois de son histoire une expérience similaire.
Sur le plan diplomatique, le président de la Chambre des représentants a mis en avant le recours de l’institution aux nouvelles technologies de l’information de la communication en vue de participer à diverses réunions et rencontres virtuelles, ainsi que pour contrecarrer les manœuvres orchestrées par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume.