M. Akhannouch a souligné, devant la commission du contrôle des finances publiques et de la gouvernance à la Chambre des représentants, que la majorité des observations présentées dans le rapport de la Cour des comptes ont été prises en considération, puisque d’importantes étapes ont été franchies dans ce sens depuis la publication dudit rapport jusqu’à présent.
S’agissant de la possibilité d’accorder l’autonomie à l’ONSSA vis-à-vis du ministère, il a affirmé que l’Office est un établissement public placé sous la tutelle de ce département, ajoutant que “l’établissement ne peut en aucun cas œuvrer sans tutelle et que le fait qu’il dépende du ministère permet la reddition des comptes”.
L’ONSSA exerce des attributions dans le domaine de l’agriculture et tous ses dirigeants sont issus du secteur agricole et d’écoles spécialisées en la matière, d’autant plus que le ministère de tutelle aide l’Office à résoudre une série de problématiques et intervient pour lui faciliter les tâches, a-t-il poursuivi.
De son côté, le directeur de l’ONSSA, Abdellah Janati a indiqué que 8.000 unités industrielles sont agréés et contrôlées par l’établissement, précisant que 30 licences ont été retirées à près de 30 unités de production ne respectant pas les mesures sanitaires.
Pour sa part, le président de la Commission de contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants, Driss Skalli Adaoui a déclaré à la presse que cette réunion s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme annuel relatif aux rapports thématiques élaborés par la Cour des comptes, conformément aux dispositions de l’article 148 de la constitution.
Cette réunion s’articule autour du rapport de la Cour des comptes sur l’ONSSA pour la période s’étalant de 2013 à 2017, a-t-il précisé, ajoutant que le rapport de la Cour des comptes révèle que le contrôle des produits alimentaires inclut uniquement 1% des abattoirs, 8% des abattoirs de volailles et 20% des cultures agricoles.
Dans ce sens, il estime que les ressources financières de l’office sont insuffisantes puisque pour près de 100.000 personnes, il existe 0,1 vétérinaire de même qu’un seul inspecteur sanitaire des végétaux pour 500.000 personnes, mettant en avant la nécessité d’œuvrer pour la mise en place d’un système de sécurité sanitaire des produits alimentaires et d’une politique publique claire dans ce domaine.
Enfin, le président de la commission évoque la nécessité de mettre en place une gouvernance intégrée au profit de l’ONSSA, invitant à étudier les solutions proposées par le Conseil économique, social et environnemental, notamment la création d’une agence nationale pour la sécurité sanitaire des produits alimentaires.