L’engagement des deux parties à promouvoir ce partenariat voulu comme "un véritable jalon" pour une relation Maroc-UE renouvelée, a été explicitement exprimé à diverses occasions depuis son lancement lors du Conseil d’Association Maroc-UE tenu à Bruxelles en juin 2019, année marquant le cinquantenaire de la coopération maroco-européenne.
"Le Partenariat UE-Maroc est plus que jamais nécessaire", ont notamment souligné, quelques mois après, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger, Nasser Bourita, et le Haut Représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, à l’occasion de leur premier entretien depuis l’entrée en fonction du nouvel exécutif européen qui n’a pas hésité à faire siens les engagements pris par l’équipe sortante en vue d’aller de l’avant dans cette coopération séculaire.
Les deux parties ont convenu alors de poursuivre la mise en œuvre du partenariat maroco-européen, de renforcer son efficacité et de concourir à forger ensemble l’avenir de leur relation, partant de la conviction que l’UE et le Maroc devaient joindre leurs efforts pour "stimuler la coopération régionale au bénéfice de la stabilité, de la prospérité et d’un développement inclusif et afin de mieux répondre aux défis régionaux et mondiaux".
Il faut dire que cette volonté des deux partenaires de donner une nouvelle impulsion à leurs relations qui soit à la hauteur de leurs attentes et des enjeux du monde contemporain, a été clairement soulignée dans la "Déclaration politique conjointe" issue du dernier Conseil Maroc-UE qui jette les bases d'une nouvelle étape statutaire d'égal à égal et d'un "partenariat euro-marocain de prospérité partagée".
Ce nouvel élan stratégique est surtout conforté, du côté marocain, par une vision royale claire pour un partenariat ambitieux, global et d’égal à égal, dont les mérites sont, d’ailleurs, amplement reconnus à Bruxelles.
Déjà lors de sa présentation l’année dernière des grandes lignes de la déclaration conjointe, Federica Mogherini, alors diplomate en cheffe de l’UE, avait salué "le développement de profondes réformes socio-économiques au Maroc, dans un contexte de stabilité et sous l'impulsion de son Souverain, SM le Roi Mohammed VI".
Elle retenait que les vingt années de règne de SM le Roi "ont permis au Maroc d'approfondir son partenariat avec l'Union européenne tout en jouant pleinement son rôle à l'échelle du continent africain et sur la scène multilatérale et bien sûr régionale, en particulier dans le Nord de l’Afrique et le monde arabe".
L'action de SM le Roi dans la modernisation du Maroc et le rapprochement avec l'Europe a également été louée par celui qui allait succéder, par la suite, à Mme Mogherini à la tête de la diplomatie européenne.
"Le Maroc est depuis longtemps un partenaire privilégié de l'Union européenne avec lequel nous partageons nos frontières et aspirations. Sous la direction de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a franchi des étapes importantes de modernisation et a fait du rapprochement avec l'Europe un choix stratégique", dira en décembre M. Borrell. Cette déclaration intervenait à l'occasion de l'adoption par la Commission européenne en faveur du Maroc, de nouveaux programmes de coopération à hauteur de 389 millions d'euros en appui au Royaume afin de soutenir les réformes, le développement inclusif et la gestion des frontières et d'œuvrer au développement d'un "Partenariat euro-marocain pour une prospérité partagée".
Plus récemment, c’est la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen qui a tenu à remercier le Maroc pour sa contribution à la réponse mondiale au Coronavirus.
"Shukran à nos amis marocains pour votre contribution contre le Coronavirus", a tweeté la cheffe de l'exécutif européen en reconnaissance de l’initiative du Royaume, qui a contribué à hauteur de 3 millions d'euros, à la campagne de dons lancée par la Commission européenne dans le cadre de la réponse mondiale au coronavirus qui vise à assurer un accès universel à des vaccins, des traitements et des tests abordables.
La Commission européenne n’a pas manqué, par ailleurs, de saluer la gestion exemplaire menée par le Maroc dans le contexte de la crise sanitaire de la Covid19.
"Le Maroc n'est pas seulement un voisin immédiat, mais aussi un partenaire stable et fiable qui a agi rapidement pour contenir la propagation de la pandémie de Covid-19", a souligné Olivér Várhelyi, commissaire européen chargé du voisinage et de l'élargissement.
Dans ce contexte et en utilisant la flexibilité offerte par les règles budgétaires existantes, la Commission européenne a décidé de réorienter 450 millions d'euros de fonds déjà alloués au Maroc pour "répondre aux besoins d'urgence à court terme, ainsi qu’aux éventuels impacts sur la société et l'économie marocaines".
Ce sont autant de signes qui prouvent que le partenariat maroco-européen est inscrit résolument dans la durée, consacrant la dynamique de développement du Maroc et ses efforts qui ne cessent de renforcer son rôle et le placent sur la scène continentale à la faveur de la vision perspicace et du leadership de SM le Roi Mohammed VI. Les avancées réalisées sont telles que le Royaume peut s’enorgueillir d’avoir conforté son positionnement actuel en tant que partenaire clé de l’UE pour la recherche de solutions communes, qu’il s’agisse des questions de développement, de la migration, de la sécurité ou de la stabilité régionale.