Cette rencontre a été marquée par la présentation par ces partis de leurs propositions relatives essentiellement à la révision des lois encadrant le processus électoral, le mode de scrutin et l’annulation du seuil.
Dans des déclarations à la presse à l'issue de cette réunion, qui s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres programmées par le ministère de l'Intérieur avec les chefs des partis politiques pour échanger les points de vue autour des questions essentielles relatives aux préparatifs des prochaines échéances électorales, des leaders partisans ont mis en exergue la nécessité d'une révision globale du code électoral, notamment en ce qui concerne le mode de scrutin, le retour au scrutin individuel et l’annulation du seuil.
À cet égard, le président du Parti de l'environnement et du développement durable, Karim Hritane, a indiqué que son parti a présenté une vision concrète susceptible de contribuer à augmenter le capital confiance entre les citoyens, les partis et les institutions représentatives et à soutenir des élections compétitives à travers une révision globale du code électoral.
M. Hritane a expliqué à cet égard que son parti appelle à une modification du code électoral, en ce qui concerne principalement la répression de l'usage de l'argent à mauvais escient, afin de préserver les finances publiques et la légitimité de l'action politique, ainsi qu'à l'adoption d'une liste de compétences féminines au niveau régional.
Pour sa part, le secrétaire général du Parti de l’action, Mohamed Drissi, a fait savoir que son parti a présenté un ensemble de propositions qui concernent notamment le mode de scrutin, le seuil électoral et le soutien, considérant que l'important est "une mobilisation globale du peuple marocain, en particulier les jeunes, afin d'assurer un taux de participation honorable".
Le secrétaire général du Parti de la renaissance, Said El Ghnioui a considéré, quant à lui, que la réforme de la scène partisane passe par la réforme de la loi organique des partis politiques et la mise en place de lois "intelligentes" pouvant contribuer à limiter la corruption et à favoriser l'émergence des élites au niveau local et de l'institution législative.
M. El Ghnioui a poursuivi que son parti a présenté, à cette occasion, des propositions relatives au financement public et au soutien des compétences, tendant à ce que le financement ne soit pas lié à la représentativité au sein des instituions parlementaires ou au nombre de voix, mais aux résultats réalisés en matière de production de compétences, avec la possibilité de mise ne place d'un contrat-programme entre les partis politiques et l’État, sur la base duquel sera octroyé le soutien.
Pour sa part, le secrétaire général du Parti de la Choura et de l'Istiqlal, Ahmed Belghazi, a souligné que cette réunion a permis de présenter une série de propositions portant en particulier sur la révision de la loi électorale, le mode de scrutin et le droit d'accès aux médias, formulant le voeu que les prochaines échéances électorales soient justes et transparentes et permettent de rétablir la confiance des citoyens, conformément à la volonté de SM le Roi Mohammed VI.
La secrétaire générale du Parti de la société démocratique, Zhour Chequafi a indiqué, quant à elle, que cette réunion a été l'occasion d'évoquer la révision du code électoral dans l'objectif de bien préparer les prochaines échéances électorales.
De son côté, Mohammed Khalidi, secrétaire général du Parti de la renaissance et de la vertu, a salué le maintien des élections en leur date initiale ainsi que l'approche participative adoptée pour la prise des décisions, affirmant que cette rencontre a soulevé des questions importantes relatives au changement et à la consécration d'institutions démocratiques respectueuses de leurs engagements.
Pour sa part, le vice-secrétaire général du Parti marocain libéral, Isaac Charia, a exprimé le souhait de voir émerger des prochaines élections des élites et de nouveaux visages capables de faire face aux crises économiques et sociales, notamment après les répercussions de la crise du coronavirus.
Cette réunion, tenue au siège du ministère de l'Intérieur, en présence notamment du ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Noureddine Boutayeb, s'inscrit dans le cadre de la méthodologie de concertation fructueuse et de débat constructif adopté par le gouvernement pour échanger avec les acteurs politiques sur les grandes questions nationales, y compris la préparation des prochaines échéances électorales prévues en 2021, une année électorale par excellence qui sera marquée par le renouvellement de l'ensemble des institutions représentatives nationales locales et professionnelles, qu'il s'agisse des conseils communaux, provinciaux et régionaux et des chambres professionnelles, outre l'élection des représentants des salariés puis des deux Chambres du Parlement.