Cet examen, qui intervient dans un contexte international inédit marqué par la crise du Covid-19, témoigne de l’engagement fort du Maroc en matière de développement durable tel qu’exprimé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de Son Discours adressé au Sommet du Développement des Nations-Unies de septembre 2015, a souligné la ministre.
"Cinq ans après l’adoption de l’agenda 2030, et quatre ans après le 1er examen volontaire de 2016, le Maroc a enregistré des progrès significatifs" en la matière, a relevé Mme El Ouafi lors de cette présentation dans le cadre du Forum politique de haut niveau (FPHN) des Nations-Unies sur le développement durable, qui se tient virtuellement à New York jusqu'au 16 juillet.
Evoquant certains des facteurs qui ont favorisé la dynamique positive autour des ODD au Maroc, la ministre a souligné que les progrès réalisés sont le résultat de la politique volontariste en matière de développement durable, érigée en priorité par le Souverain, favorisant une adéquation franche entre les engagements nationaux et internationaux du Royaume.
"Ces progrès s’inscrivent, en effet, dans le cadre d’un référentiel riche et diversifié, et d’une politique de réforme ambitieuse sous les Hautes Orientations Royales", a-t-elle dit, rappelant que la Constitution de 2011 reconnait le développement durable comme l’un des droits fondamentaux du citoyen marocain et engage le gouvernement à inscrire les politiques publiques dans le cadre du développement durable.
Le Maroc a également mis en place la Stratégie Nationale de Développement Durable et engagé de vastes réformes institutionnelles, économiques et sociales. Cette stratégie est appuyée par des programmes sectoriels de développement telles que la stratégie nationale de lutte contre les effets des changements climatiques, la stratégie énergétique, le Plan d'énergie solaire, un des plus importants du monde, le Plan Maroc Vert pour l’agriculture et le Plan d’accélération industrielle, a énuméré la ministre.
Mme El Ouafi a, de même, évoqué la mise en place d’un cadre institutionnel adéquat, comme en témoigne la création d’une Commission Nationale du Développement durable, dotée d’une Commission dédiée au suivi des ODD, dans l’objectif de définir les mesures nécessaires pour la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et de la Stratégie Nationale du Développement durable.
Il s’agit aussi d’une mobilisation constante de toutes les parties prenantes gouvernementales et non gouvernementales à travers une approche participative, en plus d’une stratégie de sensibilisation efficace et d’une stratégie de mobilisation des ressources diversifiée, outre une coopération efficace avec les agences de développement des Nations Unies pour la contextualisation, l’appropriation et l’évaluation des ODD et leurs cibles, à travers la signature d’un accord de partenariat avec le PNUD et 10 agences onusiennes au Maroc.
Pour Mme El Ouafi, le rapport national volontaire a permis de mesurer l’état d’avancement du Maroc dans sa marche continue vers le développement durable au bénéfice de sa population.
Ainsi, pour maintenir cet élan vers le progrès et la croissance, la lutte contre les inégalités sociales et les disparités spatiales et afin d’inscrire le Royaume dans la dynamique du développement durable, le Maroc a lancé un nouveau chantier de refonte et de renouvellement du modèle de développement marocain, a expliqué la ministre.
Et de relever, à cet égard, que SM le Roi a lancé une commission nationale chargé de réactualiser le modèle de développement marocain avec une évaluation des enjeux et des défis multiples auxquels fait face le Maroc dans différents domaines, notamment l’éducation et la formation, l’emploi, la protection sociale, la question de la jeunesse.
Ce processus donnera, a-t-elle assuré, une impulsion nouvelle à la mise en œuvre des ODD, d’autant plus qu’en vertu du mécanisme de suivi sous la présidence du Chef du gouvernement, un rapport annuel sur le suivi des ODD sera élaboré par l’institution nationale de statistiques.