Les résultats de ce scrutin, marqué par de strictes mesures de sécurité sanitaire après l'apparition de nouveaux foyers de contamination au coronavirus dans les deux régions, ont renforcé la suprématie des conservateurs galiciens et des nationalistes basques, déjà au pouvoir, qui ont amélioré leurs performances par rapport aux élections de 2016.
Le Parti populaire de Galice, conduit par son leader régional Alberto Núñez Feijóo, a confirmé les pronostics en obtenant la majorité absolue, la quatrième consécutive dans des élections régionales, avec 42 sièges sur 75 au Parlement galicien, soit un député de plus qu'en 2016.
La gestion de la pandémie a permis à Núñez Feijóo, l’homme fort des populaires en Galice depuis plus de 11 ans, de consolider son statut dans un pays où aucun gouvernement régional détient la majorité absolue pour gérer les affaires des citoyens.
Les résultats de ce scrutin, qui devait avoir lieu le 05 avril mais qui a été reporté à cause de la propagation du Covid-19 dans le pays, ont ratifié le caractère modéré de Feijóo et suspendu le profil dur choisi par ses "ennemis politiques", notamment le parti de l’extrême droite Vox. Suite à cette victoire écrasante, le PP de Galice a la voie libre pour former un gouvernement solide sans alliances.
Au Pays Basque, le Parti nationaliste basque (PNV) a confirmé également son statut de favori en remportant les élections avec une avancée significative par rapport aux élections précédentes (2016), passant de 28 à 31 sièges. Les nationalistes basques continueront à gouverner avec le soutien du Part socialiste (PSE).
La victoire d’Inigo Urkullu, leader des nationalistes basques, n'a pas été aussi retentissante, mais la carte politique basque a toujours été beaucoup plus fragmentée que celle de la Galice.
Toutefois, le PNV a réussi à obtenir son plus grand triomphe en 36 ans, en améliorant ses résultats de trois sièges. Urkullu assure la majorité absolue qu'il n'avait pas lors de la dernière législature avec ses partenaires du PSE.
Lors de la campagne électorale, le PNV a joué la carte de ses accords politiques avec le gouvernement central et la gestion de la pandémie. En plus, au Pays Basque, les nationalistes du PNV sont toujours considérés comme la force de la modération et du pragmatisme face à l'image plus radicale véhiculée sur le parti dans le reste du territoire espagnol.
Tout en confortant la position des conservateurs et des nationalistes, les élections basques et galiciennes ont confirmé l’effondrement de Unidas Podemos. Cette formation politique, partie intégrante du gouvernement de coalition au niveau central, a disparu complètement du Parlement de Galice.
Le parti dirigé par Pablo Iglesias, vice-président du gouvernement espagnol, a perdu ses 14 députés et plus de 220.000 voix obtenus lors des élections de 2016. En plus, Podemos a vu sa représentativité baisser de onze à six députés au Parlement basque.
"Nous devons faire une profonde autocritique et apprendre des erreurs que nous avons commises", a reconnu Pablo Iglesias après la publication des résultats, déplorant le fait que le parti a souffert une "défaite sans palliatif".
Son allié au gouvernement central, le Parti socialiste a conservé presque les mêmes résultats obtenus en 2016, soit 14 sièges en Galice et 10 au Pays Basque.
Toutefois, le scrutin du 12 juillet a été favorable aux nationalistes d’extrême gauche de Galice (BNG) et du Pays Basque (Bildu) qui se sont hissés à la deuxième place dans les deux régions autonomes avec 19 et 22 sièges respectivement.