« Le modèle de gestion de cette crise sanitaire mondiale adopté par le Maroc a été salué au niveau international grâce à son efficacité avérée », a noté M. Amrani dans une interview à la chaîne de télévision sud-africaine, Good Morning Africa.
Dans ce modèle, le Maroc s'est appuyé sur trois aspects essentiels, à savoir le renforcement du système de santé, la création du fonds national de lutte contre le coronavirus et l'adaptation de l'économie à la nouvelle situation, a précisé M. Amrani.
Abordant la question de la coopération africaine, l'ambassadeur a relevé que le continent africain, qui occupe une place centrale dans la politique étrangère du Maroc, a besoin d'un leadership, d'une vision et d'un engagement pour relever ses défis actuels, notant que les pays africains n'ont pas d'autres choix que de travailler ensemble.
« Nous avons besoin de construire une Afrique prospère et audacieuse en s'appuyant sur nos propres moyens et capacités », a dit l'ambassadeur, appelant les pays africains à œuvrer ensemble au sein de l'Union africaine pour relever les challenges auxquels le continent est confronté.
L'Afrique peut prendre sa destinée en main à travers la consolidation de la démocratie, la modernisation, la reddition des comptes, la bonne gouvernance, la redistribution équitable des richesses et la promotion de la paix et de la sécurité, a précisé le diplomate, signalant que « les pays africains peuvent y arriver ».
M. Amrani a également mis l'accent sur la nécessité d'assurer le respect des droits de l'Homme et reconnaître le rôle crucial de la femme dans le développement économique et social du continent.
Dans le contexte actuel, les pays africains doivent changer de priorités et s'orienter davantage vers des actions concrètes, a-t-il dit.
« Avec la crise sanitaire actuelle, nous avons une bonne opportunité pour renforcer tous les mécanismes de coopération africaine », a-t-il soutenu.
Concernant l'impact de la crise du coronavirus, l'ambassadeur a souligné que « le monde a changé » à cause de la pandémie, ce qui nécessite la révision du système international dans sa globalité car les outils disponibles aujourd'hui ne sont plus suffisants pour résoudre les crises planétaires de cette ampleur.
« Désormais il faut construire un monde nouveau qui ne se base pas sur la confrontation, mais sur l'empathie, la solidarité et l'humanisme », a-t-il ajouté.