Elle a envoyé des courriers de réponse à des destinataires qui ne l’ont jamais saisie, en évitant soigneusement de répondre au requérant principal, qui est le Chef du Gouvernement du Royaume du Maroc. Une personnalité dont l’adresse est pourtant connue de tous.
L’exigence du Chef du Gouvernement a été pourtant très simple : Demander à voir les preuves des allégations avancées par un rapport d’AI contre le Maroc dans une présumée affaire d’espionnage, qui plus est relative à un journaliste marocain.
La fermeté des autorités marocaines face aux manoeuvres dilatoires d’Amnesty International n’a surpris personne. Le Maroc est dans son droit d’exiger une réponse dans les règles de l’art. Cette fermeté a été soulignée par la presse marocaine, toutes tendances confondues.
Les médias marocains ont fait front contre les agissements d’Amnesty International et dénoncé les atermoiements de cette ONG aux desseins obscurs dans cette affaire en particulier. A ce stade, aucun journaliste, aucun analyste ou observateur n’est capable d’expliquer les raisons derrière le refus d’Amnesty de répondre au Chef du gouvernement. Un refus d’autant plus étonnant qu’Amnesty nous a habitués à des réactions à la Lucky Luck. Elle tire plus vite que son ombre.
Les raisons de cet état de stupéfaction au sein des médias marocains sont évidentes.
Le Maroc demeure un Etat de droit, responsable et souverain, qui n’espionne pas ses citoyens. Les textes régissant cette activité, qui relève du domaine régalien d’un Etat, sont clairs à ce sujet. La législation marocaine stipule que tout citoyen en conflit avec la loi relève du domaine de la justice et non de l’espionnage de bas étage.
Ensuite, la mauvaise foi dans la démarche alambiquée d’AI est manifeste. Sinon, pourquoi évite-t-elle de répondre au Chef du Gouvernement ? Pourquoi ses dirigeants ordonnent-ils, depuis leurs bureaux londoniens où ils ont bien reçu la requête du Chef de l’exécutif, à des sous-fifres installés à Tunis de répondre au Chef de gouvernement d’un pays souverain, au lieu de le faire eux-mêmes s’ils avaient réellement des preuves en leur possession ?
Pour le Maroc, les réponses à ces questions coulent de source. Amnesty International n’a aucun semblant de preuve pour étayer ses allégations et sa manœuvre n’a aucun rapport avec la protection des droits de l’Homme.
Amnesty a bénéficié pendant longtemps de l’hospitalité marocaine. Elle a toujours agi à sa guise grâce à la bienveillance d’un Etat souverain et responsable. Les portes des institutions marocaines des droits de l’Homme lui ont été toujours ouvertes.
Malgré cette hospitalité et cette bienveillance, les méthodes employées par Amnesty dans cette affaire sont opaques et sont loin d’aider à jeter la lumière sur cet imbroglio, qui a été médiatisé à outrance pour cacher une réalité peu reluisante pour Amnesty.
Le journaliste marocain impliqué dans ces accusations semble avoir été instrumentalisé dans cette affaire. Il en ignore probablement les tenants et aboutissants. Et là encore, des questions légitimes doivent être posées et seul Amnesty peut en apporter les réponses. Comment le téléphone d’un journaliste marocain résidant à Casablanca a-t-il pu atterrir dans des locaux d’Amnesty? Cette ONG dispose-t-elle des compétences techniques nécessaires pour analyser un téléphone et détecter un logiciel espion ? Amnesty affirme que le logiciel en question appartient à une société israélienne. Associer les mots espionnage et Israël dans un contexte arabe, comme c’est le cas au Maroc, relève d’une stratégie de semer le doute dans les esprits qu’Amnesty a délibérément menée.
Le Maroc a annoncé à cor et à cri qu’il attendait toujours la réponse d’Amnesty pour qu’elle produise les preuves des accusations proférées contre le Royaume.
Il exige aussi que cette réponse soit apportée par les instances accusatrices au sein d’Amnesty. Le monde entier a entendu ces appels réitérés par le Maroc.
Amnesty continue de faire la sourde oreille. Elle doit certainement avoir une raison pour le faire et cette raison ne pourrait être que l’absence de preuves de ses allégations infondées.