«L’UE ne reconnait pas la marocanité du Sahara occidental», titrait l’agence dans cette dépêche datée du 4 juillet, dans l’euphorie stalinienne de la célébration par le peuple frère algérien de l’indépendance du pays, suspendue à celle qui maquera la véritable victoire cette fois-ci sur l’oppression et le népotisme.
Un fact checking rapide démontre l’absurdité de cette nouvelle sortie désespérée des garde-chiourmes de l’agence algérienne, quadrillée par les sbires d’un pouvoir crépusculaire.
En fait, M. Borrell a souligné dans sa réponse à une question parlementaire que l’UE et le Maroc ont conclu un accord le 19 juillet 2019 qui, confirme l’application des préférences tarifaires aux produits originaires du Maroc, y compris ceux du Sahara marocain, avec un impact positif sur le développement durable des provinces du sud.
La réponse du Haut représentant de l’UE trouve son fondement dans la position de l’Union au sujet du Sahara qui a été adoptée en juin 2019 lors du Conseil d’Association Maroc-UE, par tous les Etats membres.
Il s’agissait de la première fois où le Maroc et l’Union européenne adoptent un langage commun sur cette question et la haute représentante de l’époque Mme Federica Mogherini l’avait bien souligné lors de la conférence de presse conjointe sanctionnant les travaux de ce conseil.
Cette position commune, qui n’a pas été du goût des adversaires du Royaume, a réaffirmé l’appui de l’UE aux efforts du Secrétaire général de l’ONU pour poursuivre le processus visant à parvenir à une solution politique, juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara, qui repose sur le compromis en conformité avec les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies, notamment la résolution 2468 du 30 avril 2019. L’UE avait également pris note positivement des efforts sérieux et crédibles menés par le Maroc, en ignorant magistralement les gesticulations des autres parties.
Cette position a été réitérée par M. Borrell à l’occasion de sa rencontre à Bruxelles avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita en janvier 2020.
La fake news de l’APS traduit donc le désespoir des spin doctors de la manip d’Etat algérienne, notamment après les multiples échecs essuyés sur le terrain européen ces dernières années.
A travers l’instrumentalisation des réponses des hauts responsables européens aux questions de certains eurodéputés, l’Algérie cherche non seulement à gagner du temps mais à se dérober de sa responsabilité quant au maintien du statu quo dans la région.
Le conflit artificiel autour du Sahara marocain constitue également un alibi classique du régime d’Alger pour entretenir sa stratégie de tension à l’égard du Maroc et justifier ses dépenses militaires hallucinantes (9,6 milliards de dollars, soit 5,3% du PIB du pays en 2018).
La doctrine de l’UE sur la question nationale s’aligne désormais sur la position onusienne exprimée dans les dernières résolutions qui privilégient le pragmatisme, le réalisme, la durabilité et l’esprit de compromis.
Quant à l’applicabilité au Sahara marocain des accords conclus entre le Maroc et l’UE, la position de l’Union européenne ne souffre aucune ambigüité : «les autorités marocaines sont chargées de contrôler la conformité aux normes de commercialisation des fruits et légumes frais sous leur contrôle et ces autorités sont responsables des contacts avec l'Union" (réponse de Janusz Wojciechowski, Commissaire européen à l’Agriculture à une question parlementaire février 2020).
Quelques jours plus tard, même question, même position de l’UE sous la plume cette fois ci de Paolo Gentiloni, Commissaire européen aux affaires économiques : Les autorités douanières du Maroc sont responsables de la délivrance de certificats d'origine valides pour les produits issus des provinces du sud du Royaume (réponse du commissaire à une question parlementaire le 26 mars 2020).
Voilà qui peut rassurer l’APS et ses mentors qui ne veulent toujours pas intégrer cette vérité immuable : Le Sahara fait partie intégrante du territoire du Royaume du Maroc. C’est avec le Maroc que l’UE a conclu ses accords couvrant le Sahara et ses produits. C’est le Maroc qui est le partenaire commercial de l’UE. Et c’est sur le Maroc que l’UE compte pour assurer l’application des règles.
Les produits issus des provinces du sud incorporent les valeurs des entreprises, des travailleurs et de la population locale. La marocanité du Sahara fait donc partie intégrante du produit et du processus de sa production et de son exportation.
Ni l’Algérie, ni son pantin polisarien ne peuvent prétendre à un quelconque droit sur ces questions.
D’ailleurs, dans chaque affaire portée devant la Cour de Justice de l’UE, le recours du polisario est rejeté systématiquement comme « irrecevable ».
Au moment où l’Algérie poursuit son acharnement maladif, le Maroc et l’UE continuent à avancer en partenaires stratégiques et à consolider le droit de la population locale au développement à travers des accords bénéfiques à l’ensemble des régions du Royaume.