"Le Royaume du Maroc, qui a fait l'objet d'une campagne de diffamation internationale injuste, insiste pour obtenir une réponse officielle de la part de cette Organisation qui prétend défendre les droits de l'Homme : une réponse qui comprend toutes les preuves matérielles auxquelles elle aurait eu recours pour porter préjudice au Maroc", a précisé M. Amzazi dans un communiqué lu là l'issue de la réunion du Conseil de Gouvernement.
Soucieux d'obtenir une réponse officielle d'Amnesty international, le chef du gouvernement a envoyé une correspondance à l’Organisation pour s'expliquer sur ces allégations et accusations, qu'elle tente de faire porter au Maroc sans preuves, a ajouté M. Amzazi lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre d'Etat chargé des Droits de l'Homme et des relations avec le Parlement, M. El Mostapha Ramid, et le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, M. Nasser Bourita.
Le gouvernement marocain affirme que le Royaume du Maroc prendra les mesures nécessaires pour défendre sa sécurité nationale, ainsi que pour éclairer l'opinion publique nationale et internationale au sujet de ces allégations rejetées.
Le Royaume du Maroc réitère son rejet catégorique des derniers rapports d'Amnesty International, étant donné qu'ils sont dictés par un agenda n'ayant aucun lien avec la défense des droits de l'Homme en tant que valeurs universelles, citant à cet effet "ses deux rapports publiés en octobre 2019 et en juin 2020, lesquels vont sciemment à l’encontre de l'histoire et des orientations de la communauté internationale qui ne cesse de saluer et d'apprécier les efforts et les initiatives du Maroc notamment dans le domaine des Droits de l'Homme.
Le Royaume du Maroc, poursuit le gouvernement, n'est pas sans connaitre les motivations de cet acharnement systématique et ses instigateurs qui ne ménagent aucun effort pour nuire aux acquis de la nation en matière des droits de l'Homme et de développement.
Les autorités marocaines avaient demandé à Amnesty International de présenter les preuves supposées, qu'elle a adopté pour élaborer son rapport du 22 juin dernier, comportant des accusations graves et tendancieuses contre le Royaume du Maroc, en relation avec ses allégations qu'un journaliste marocain aurait été victime d'une opération d'espionnage de la part des autorités marocaines via de multiples attaques de son téléphone en utilisant une technologie de pointe d'une société étrangère.
Après cinq jours, et comme il était prévu, l'organisation Amnesty international n'a présenté aucune réponse ou preuve de la véracité de ses allégations, note le gouvernement, précisant que face à cet atermoiement qui reflète la confusion et la complicité d'Amnesty international, le gouvernement du Maroc ne peut que placer ce rapport dans son contexte réel à savoir :
- L'acharnement systématique et continu depuis des années contre les intérêts du Maroc et le mépris des avancées et acquis qu'il a réalisés et qui sont reconnus mondialement, notamment dans le domaine des droits de l'Homme. Cet acharnement d'Amnesty a dépassé toutes les limites à travers sa tentative de s'ériger en acteur politique sur la scène marocaine, manipulée dans ce sens par des parties connues et portant des sentiments de haine envers les institutions nationales marocaines.
- En essayant d'instrumentaliser la situation d'un journaliste-stagiaire marocain, AI a prétendu que ce dernier a fait l'objet de l'opération d'espionnage sus-mentionnée. Ce même journaliste-stagiaire est soumis à une enquête judiciaire pour atteinte présumée à la sécurité de l'Etat, en raison de ses liens avec un officier de liaison d'un pays étranger, dont le Royaume se réserve le droit de ne pas dévoiler sa réelle identité, en conformité avec les us et coutumes de la communauté internationale. Cet officier était derrière des fuites en juillet 2013 au sujet de sa réelle identité. Il était en poste sous couvert diplomatique depuis 1979 dans plusieurs régions de tensions à travers le monde.
Le Conseil de gouvernement, réuni sous la présidence du chef du gouvernement, M. Saâd Dine El Otmani, a débattu à la fin de ses travaux, du rapport d'Amnesty international du 22 juin dernier.