Il s'agit notamment de deux mesures destinées à renforcer la santé des salles de cinéma, a précisé le ministre sur sa page Facebook.
Ces deux mesures concernent la prise en charge de certaines charges fixes des salles de cinéma engagées sur la période allant de mars à juin 2020 et n'ayant pas pu être amorties du fait de la crise sanitaire, ainsi que le versement aux exploitants d'une prime exceptionnelle à la réouverture des salles, équivalente à un mois de chiffre d'affaire pour accompagner la reprise d'activité, conditionnée au respect des normes sanitaires et à l'engagement de garder la salle ouverte au moins 18 mois, a-t-il expliqué.
Le premier versement de 50% aura lieu à la signature des conventions par les parties concernées, alors que le second interviendra trois mois après la réouverture, a-t-il ajouté, faisant état de la mobilisation d'une enveloppe prévisionnelle de 10 millions de dirhams pour ces deux mesures de renforcement de la résilience des salles de cinéma.
Par ailleurs, le ministre a affirmé qu'une campagne de communication sera lancée afin de sensibiliser les citoyens à la reprise des activités des salles de cinéma, dont le calendrier sera arrêté par l’autorité compétente, et à la promotion du cinéma national.
M. El Ferdaous relève, à cet égard, que le cinéma est un écosystème complet qui englobe et fait vivre plusieurs métiers, alors que les salles de cinéma sont en particulier "un bien public qu’il faut sauvegarder".
Quant au rôle du Centre cinématographique marocain (CCM) dans l'atténuation des conséquences de cette crise sanitaire sur le secteur, le ministre a rappelé que depuis le mois d’avril et jusqu’au mois de juin, le Centre a procédé au paiement de plus de 6,5 millions de dirhams à plus de 11 projets nationaux de production cinématographique, dont 450.000 dhs destinés à la numérisation d’une salle de cinéma à Tanger.
Pour la prise en charge de certaines dépenses engagées par les festivals et manifestations cinématographiques initialement prévus entre mars et juin et annulés en raison de la pandémie du covid-19, le ministère va mobiliser une enveloppe de 2 millions de dirhams, a-t-il affirmé.
Ces festivals, vecteurs de transmission de la culture cinématographique, font vivre les petites salles et jouent un rôle clé dans le maintien d'un cinéma de niche (documentaires, courts métrages, etc.), a réagi M. El Ferdaous.
Le Ministère a par ailleurs publié un guide de bonnes pratiques alors que le CCM a mis en ligne un protocole sanitaire adapté pour la production cinématographique et audiovisuelle, a-t-il rappelé, relevant que "ces mesures d’urgence ne concernent que la partie conjoncturelle de la crise".
Et de conclure que des réformes à moyen et à long termes sont à l’étude afin de répondre à la composante structurelle des difficultés que connait ce secteur, dont les synergies potentielles avec l’audiovisuel et les nouvelles technologies demeurent importantes.