Cette ferme urbaine, qui ouvre ses portes au public ce mercredi, est installée sur le toit de l'un des pavillons de Paris Expo Porte de Versailles, qui accueille chaque année sept millions de visiteurs.
Le rooftop maraîcher « Nature Urbaine » y occupe une surface de 14.000 m2 sur laquelle plus d’une vingtaine de maraîchers produiront, en saison, plus de mille fruits et légumes chaque jour, issus d’une vingtaine d’espèces différentes.
Avec une eau et des nutriments qui circulent en boucle totalement fermée, la technique utilisée permet de ne pas capter la pollution urbaine et de proposer des produits extrêmement sains. « Les choix de variétés et de nutriments permettent de produire des fruits et des légumes, de qualité, savoureux, cultivés sans pesticides, dans le respect des cycles de la nature, en plein Paris », soulignent Agripolis et Cultures en Ville, spécialistes dans la conception et la réalisation des fermes urbaines de production sur toits.
L’ambition de Nature urbaine, un projet inédit qui s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme de métamorphose de Paris Expo Porte de Versailles, et au-delà de la ville de Paris, est de faire de cette ferme urbaine un modèle à l’échelle mondiale en matière de production responsable.
« Il s’agit d’installer une végétalisation productive pour organiser une forme de résilience environnementale et économique de la ville de demain », précisent ses concepteurs.
« Avec la crise sanitaire actuelle, les Français ont pris conscience de l’importance de notre agriculture en général et des circuits courts en particulier. Nature urbaine est un levier pour un Paris plus résilient. Il permet la création de lien social, une reconnexion des Parisiens à la nature, la sensibilisation au mieux manger, un approvisionnement en produits frais et locaux, le développement nature en ville, de la biodiversité, la création d’emplois verts… », se félicitent ses concepteurs.
« L’objectif de cette ferme urbaine s’est véritablement de réconcilier l’urbain avec son alimentation notamment en lui proposant une série de cours. Mais aussi de redonner sa place à la nature qui a été sortie de la ville les 20-30 dernières années. C’est une façon de se reconnecter à la nature », explique à la MAP, Sophie Hardy, Directrice de Nature Urbaine.
Cette ferme en circuit totalement fermé, sans sol mais avec une grande richesse de nutriments organiques et minéraux, le tout monitoré par un système électronique, propose une culture sans pesticides avec une qualité gustative et nutritionnelle exceptionnelle, qui va être distribuée localement, souligne de son côté, Pascal Hardy, fondateur de Nature Urbaine.
Sur les 14.000 M2 de la ferme, le tiers a été installé jusqu’à présent, alors que les deux tiers restants le seront dans les deux ou trois prochaines années. « La perspective est de pouvoir produire à terme 200 kg de fruits et légumes par jour, d’une qualité gustative et nutritionnelle exceptionnelle », a-t-il affirmé.
Avec ce projet inédit en Europe, Nature urbaine entend sensibiliser et développer des réflexions et usages nouveaux dans les choix de consommation. Une question ô combien d'actualité dans le contexte de la réflexion engagée actuellement en France mais aussi de par le monde sur l'agriculture responsable dans l'après-Covid19.