Au cours de son intervention, M. Qashou a évoqué ses nombreuses réunions et visites au Maroc, où il a pu constater que tous les experts, écrivains et politiciens qu’il a rencontrés, sont tous engagés pour le même combat, celui de la préservation de l’unité et de l’intégrité territoriale du Maroc, en tant que pilier principal de la Constitution, pour lequel les marocains se sont battus, afin de transmettre un message de paix régionale en faveur du Maroc et pour le monde entier.
Le député jordanien a ainsi rappelé que depuis 1963, le Maroc a déployé tous ses efforts pour récupérer son Sahara qui était alors colonisé par l’Espagne, affirmant que c’est à la faveur de l’Accord de Madrid, dont a pris note le Secrétaire général de l’ONU et l’Assemblée générale des Nations Unies, que le Maroc a parachevé son intégrité territoriale en récupérant son Sahara des espagnols en 1975.
A partir de cette date, a-t-il ajouté, le Maroc a fourni un exemple d’unité nationale dans sa quête pour son intégrité territoriale, soulignant que l’Initiative d’autonomie soumise par le Maroc aux Nations Unies en 2007 est une Initiative courageuse et audacieuse qui constitue le seul référentiel onusien et une plateforme d’action pour progresser vers une solution politique au différend régional sur le Sahara marocain.
M. Qashou a loué, dans ce sens, les efforts colossaux déployés par SM le Roi Mohammed VI, destinés à développer les Provinces du Sud pour en faire un modèle pour les autres régions du Maroc.
Pour étayer ses propos, l’ancien Ministre jordanien a affirmé que "nous discutons d’une situation régionale marocaine que nous avons vue et vécue ensemble lorsque nous visitons le Sahara à Laâyoune et à Dakhla, on constate le niveau de développement, et nous voyons aussi à travers nos lectures et à travers nos discussions avec le public à quel point tous les marocains souhaitent la préservation de leur intégrité territoriale".
Il a en outre rappelé la dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant toutes les parties à œuvrer ensemble pour parvenir à une solution politique à la question du Sahara marocain.
La dernière résolution 2494 du Conseil de sécurité avait identifié les parties du processus des Tables rondes à savoir le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario et avait déterminé l’unique finalité du processus onusien qui est celle de parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis en appelant l’Algérie à rester engagée dans ce processus jusqu’à son aboutissement.
M. Qashou a conclu son témoignage par un message fort de symbolique où il a exprimé le soutien clair de son pays, comme l’a fait feu SM le Roi Hussein à son Frère feu SM Hassan II, Que Dieu L’Ait en Sa Sainte Miséricorde, depuis le début des années soixante, et comme le fait actuellement SM le Roi Abdullah II avec son frère Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, pour dire à tous "Oui à l’intégrité territoriale du Maroc ! Et oui pour mettre un terme cette situation conformément aux décisions de la légalité internationale !".
Dans le cadre de la même émission, l’avocat et juriste international jordanien, Me Omar Aljazy a livré un témoignage fort et empreint de sincérité, dans lequel il a indiqué que le Maroc a fourni tout ce qui était en son pouvoir pour régler le différend sur le Sahara marocain sur le plan juridique et conformément aux dispositions du Droit International, ajoutant que la Cour Internationale de Justice a reconnu, depuis le début du différend, les droits historiques du Maroc sur son Sahara.
La Cour Internationale de Justice avait affirmé, le 16 octobre 1975, que la région du Sahara marocain n’était pas au moment de la colonisation espagnole en 1884 une "terra nullius", et que des liens d’allégeance existaient entre le Sultan du Maroc et les tribus de la région.
Pour Me Aljazy, il existe encore sur le plan historique, une très grande méconnaissance de l’histoire du Sahara marocain. Une histoire marquée par une grande diversité, un pluralisme national, de composantes tribales diverses, qui forment à eux tous, le tissu culturel et social particulier du Maroc.
Il a en outre indiqué que le Sahara a formé l’extension naturelle du nord du Maroc à son sud, avec l’intervention claire d’une structure tribale unique et d’un patrimoine linguistique commun, et que seul un étranger à cette histoire peut nier les sacrifices énormes que le peuple héroïque marocain a consentis pour libérer le Sahara marocain du colonialisme brutal. Il est évident qu’il n’existe aucune preuve rendant le peuple du Sahara marocain différent de celui du Maroc, étant précisé qu’ils parlent la même langue et pratiquent la même religion, a assuré Me Aljazy.
Mais le plus important pour ce juriste international, c’est que l’exercice, par le Maroc, de sa souveraineté sur son territoire est conforme aux dispositions du droit International qui consacre son droit naturel à étendre son autorité sur cette partie intégrante de son territoire national et représente une composante essentielle de ses droits souverains dans l'exploitation de ses ressources naturelles.
Me Aljazy a de fait affirmé que les liens économiques entre le nord et le sud du Maroc n’ont jamais cessé d’exister, mais en raison de la longévité de ce différend régional, un certain retard avait été accusé dans la renaissance économique des Provinces du Sud et que la présence de Consulats généraux de différents pays africains dans les villes de Laâyoune et Dakhla n’est que la preuve de la vitalité du le Sahara marocain, en tant que hub économique régional important.
La nouvelle dynamique enclenchée par le Maroc a permis l’ouverture de dix Consulats généraux de pays africains frères et amis, en l’espace de deux mois, confirmant l’irréversibilité de la marocanité du Sahara, avec l’intention exprimée par d’autres pays d’autres continents d’ouvrir leurs enceintes diplomatiques à Laâyoune et à Dakhla dans les prochains mois à venir.