1. Assurer le bon déroulement des épreuves du baccalauréat dans ces circonstances exceptionnelles est un grand défi, comment comptez-vous le relever?
Nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour que cette échéance passe dans les meilleures conditions, en particulier dans cette conjoncture que traverse le Maroc pour cause du coronavirus.
Parmi les mesures que nous avons adoptées, je cite notamment la limitation du nombre de candidats à 10 au plus dans chaque salle d'examen des établissements d'enseignement. Trois grandes salles de sport seront également utilisées à cet effet, en plus de deux amphis.
De plus, toutes les dispositifs en lien avec la gestion du système des examens ont été adoptés, compte tenu de plusieurs paramètres dont le nombre de candidats au baccalauréat qui s’élève à 8.050, dont 5.307 élèves et 2.743 candidats libres.
Comme vous le savez, les examens du Baccalauréat cette année ne porteront essentiellement que sur les cours présentiels. Quant aux examens de première année du baccalauréat, ils auront lieu début septembre.
Toutes les mesures préventives ont été prises en considération, en plus de fournir aux délégations provinciales tous les outils nécessaires (thermomètres et produits de désinfection).
Je réitère la pleine disposition à organiser les épreuves du baccalauréat dans les meilleures conditions.
2. Comment préparez-vous l'étape d'après le confinement?
En fait, les élèves qui devaient passer les examens de certification (la sixième année primaire et la troisième année collégiale), bénéficieront d’une opération de révision des cours qui ont été donnés à distance.
L’AREF de Laâyoune-Sakia El Hamra fait partie des académies les plus avancées en matière d’éducation à distance grâce à la mobilisation de toutes les ressources et la logistique pour assurer le succès de l’opération de tournage des cours.
Les enseignants ont également présenté les 25 dernières leçons virtuelles de cette année académique d'une manière excellente, un constat partagé par le ministère de tutelle.
3. Existe-t-il une évaluation de l’opération d'enseignement à distance dans la région?
Je vous rappelle que l’opération d'enseignement à distance, comme l'a affirmé le ministre de tutelle, ne peut en aucun cas remplacer les cours présentiels. Mais la conjoncture exceptionnelle imposée par cette épidémie nous a dicté de repenser les méthodes d'enseignement.
Force est de constater ici que l’AREF de Laâyoune-Sakia El Hamra a créé un centre de rénovation pédagogique qui sera dédié à la prestation des cours virtuels, avec la mise en place d'une bibliothèque numérique à la discrétion des élèves et des enseignants.
Nous avons conclu un partenariat avec l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud du Royaume pour équiper ce centre, qui constitue un modèle national d'enseignement à distance.
Le centre comprend également plusieurs laboratoires, tels que le laboratoire de langues et un laboratoire de formation à distance.
A vrai dire, nous avons tiré des leçons de cette situation exceptionnelle pour développer de nouveaux méthodes plus innovants d’enseignement.
4- L’école marocaine est-elle invitée, dans un avenir proche, à s'adapter à l’e-learning comme outil efficace garantissant la pérennité du processus pédagogique dans de telles circonstances?
Nous n'avons jamais fait l'expérience de l'enseignement à distance et nous ne nous y attendions plus. Nous avons maintenant profité de ses résultats pour poursuivre l’opération d’éducation à distance, non pas comme alternative aux cours présentiels. J’insiste sur le fait qu’il s’agit plutôt d’une forme d’appui à l’opération d’apprentissage en présentiel.
A cet effet, nous continuerons de compter sur l’e-learning pour aider les élèves qui, en cas de maladie ou d’urgence, pourraient manquer certains cours présentiels.
Et je vous rassure que le nouveau centre de rénovation pédagogique nous permettra de se distinguer en matière d'enseignement à distance mais aussi de soutien scolaire. Avec son ouverture prévue aux universités nationales et étrangères, le centre serait un modèle dans ce domaine.
5. Quelles mesures avez-vous prises pour réussir la prochaine rentrée scolaire?
Concernant la prochaine rentrée scolaire, les circonstances sont sûrement différentes des années précédentes. L’annulation des examens de certification pour la sixième année primaire et la troisième année collégiale nous a amenés à revoir la carte scolaire précédente.
Je vous informe que plusieurs réunions avec les directeurs provinciaux ont été tenues sur le sujet de la mise en place d’une carte scolaire. A l’échelle régionale, le chef de la division Carte scolaire se charge de collecter toutes les données relatives aux directions provinciales tout en prenant toutes les mesures pour que la rentrée scolaire se fasse dans les meilleures conditions.
Certes, il n'est pas possible de prévoir le nombre d'élèves qui afflueront de l'enseignement privé vers le public, mais ce problème trouve sa solution dans les infrastructures éducatives déjà réalisées pour les accueillir dans de bonnes conditions.